mercredi 14 mai 2008

La maison du sommeil, Jonathan Coe

Voilà une agréable surprise, ce Jonathan Coe ! Cet écrivain britannique s'était fait connaitre mondialement avec son roman précédent : "Le testament à l'anglaise", petite pépite de cynisme et de critique du tatcherisme et de la société anglaise. Et prix Fémina 1995. "La maison du sommeil" est complètement différent, mais tout aussi surprenant. Par son ton original tout d'abord, par son sujet et par la façon de raconter de l''auteur.
Le sujet principal du livre est le sommeil ou le manque de sommeil. Nous sommes en 1984. L'histoire se situe dans une maison perchée en haut d'une falaise, Ashdown. Elle est peuplée d'étudiants tous plus étonnants les uns que les autres. Au centre de l'histoire, Sarah, une fille narcoleptique qui ne sait plus ce qui est rêve et ce qui est réalité. Gregory, son petit ami qui n'a qu'une obsession : regarder, voire toucher les paupières de Sarah pendant qu'elle dort. Véronica qui tombe amoureuse de Sarah. Robert, qui a des problèmes avec ses poils. Terry, qui préfère le cinéma à la vraie vie et qui devient insomniaque : il ne dormira pas pendant 12 ans...



Grand saut dans le futur. En 1996, Ashdown est devenue une clinique du sommeil appartenant à un certain Grégory Dudden. Il court certains bruits sur des expériences pratiquées dans le sous-sol de cette clinique qui auraient pu entrainer la mort de quelqu'un. Tous les étudiants de 1984 vont se retrouver 12 ans plus tard à Ashdown pour différentes raisons et par le plus grand des hasards.



Le récit est rocambolesque, pétillant et très bien documenté. Beaucoup de retournements de situation et de rebondissements sans jamais sombrer dans le burlesque. L'intrigue nous tient en haleine. Ou plutôt les intrigues tant les histoires sont nombreuses, se croisant et se recroisant. L'effet est démultiplié par la narration en elle même : les chapitres impairs racontent l'histoire de 1984 et les chapitres pairs celle de 1996. Mais ces sauts dans le temps ne sont absolument pas déstabilisants. Ils ajoutent encore au suspense. Jonathan Coe possède un solide sens de l'humour et une verve irrésistible.

Je recommande fortement ce livre, idéal pour se détendre, facile à lire, prenant du début à la fin. A noter que Jonathan Coe a obtenu le prix Médicis en 1998 pour "La maison du sommeil".

Je conseille également son livre précédent : "Testament à l'anglaise".


Ceux qui ont aimé ce livre aimeront, je pense, ceux de Nick Hornby, Julian Barnes, les "Malaussène" de Daniel Pennac, David Lodge, William Boyd, brady Udall et les premiers John Irving.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tout à fait, il y a ici la même "envie" que dans les premier John Irving.
Encore un bon bouquin pour l'anglais.
A+
Benjamin
http://www.playlistsociety.fr/2008/09/la-maison-du-sommeil-de-jonathan-coe.html