jeudi 10 mai 2012

"C'est ici que l'on se quitte", de Jonathan Tropper.

Je m'attaque à "C'est ici que l'on se quitte" sans trop d'illusion. Pour deux raisons : d'abord le titre, peu engageant et puis parce depuis "Le livre de Joe", qui semblait prometteur, je suis constamment déçu par ses livres ("Tout peut arriver", "Pertes et fracas"...). On notera tout de même une fâcheuse tendance pour les titres banals.

"C'est ici que l'on se quitte" est un roman à la première personne. On y suit Judd Foxman, qui est pour le moins dans une très mauvaise passe. En rentrant chez lui un peu plus tôt, gâteau à la main pour fêter l'anniversaire des trente ans de sa belle épouse, il la découvre en train de faire l'amour avec son propre patron à lui et qui plus est, elle lui met un doigt dans l'anus, ce qu'elle ne lui a jamais fait à lui !

dimanche 6 mai 2012

"Le pont des soupirs", de Richard Russo.

Au fil des années et des romans est devenu un de mes écrivains préférés. Né en 1949 aux Etats-Unis, Richard Russo est titulaire d'un doctorat en philosophie et d'une maîtrise des Beaux-Arts et il a enseigné la littérature avant de se mettre à écrire. Il a obtenu le Pulitzer pour son roman "Le déclin de l'empire Whiting". "Le pont des soupirs" est son cinquième roman. C'est un gros roman de 730 pages comme je les affectionne.

L'histoire se déroule à Thomaston, petite ville imaginaire au nord de New York. Lou C.Lynch arrive à la soixantaine. Il a toujours vécu à Thomaston, n'a jamais voyagé. Il a hérité de ses parents un "empire" de  trois épiceries qu'il s'apprête à transmettre à son tour à son fils. Marié depuis quarante en à Sarah, il mène une vie plutôt tranquille et il est apprécié dans sa communauté. Il s'est mis depuis quelques moi à écrire un livre sur sa ville, Thomaston, mais petit à petit, ce livre ressemble de plus en plus à l'histoire de sa vie.

jeudi 3 mai 2012

"C'est une chose étrange à la fin que le monde", de Jean d'Ormesson.

Chaque fois que l'on ouvre un livre de Jean d'Ormesson, la seule certitude que l'on a, c'est que l'on va être confrontés à l'érudition et à l’espièglerie de l'auteur. "C'est une chose étrange à la fin que le monde" ne fait pas exception à la règle. Jean d'Ormesson (87 ans, s'il vous plait) est l'auteur de 35 livres, romans ou essais et membre de l'académie française. "C'est une chose étrange à la fin que le monde" a paru en 2010. Son titre est le premier poème d'un recueil de  Louis Aragon, "Que la vie en vaut la peine".

Et ce titre, qui parait bizarre au premier abord, colle parfaitement avec le contenu du livre. Mélange entre un roman pour la forme et un essai, "C'est une chose étrange à la fin que le monde" est une réflexion sur les questions essentielles : Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Aurions-nous pu ne pas être ? Dieu existe-t-il ?...