dimanche 16 décembre 2012

Va t'en, Depardieu !

Tu oses écrire une lettre ( ouverte, évidemment ) au premier ministre pour essayer de justifier ton départ. Tu veux quitter la nationalité française ! J'espère que tu vas aussi fermer toutes tes affaires, tes vignes, tes restaurants, si tu as encore un peu d'honneur.

Je te rappelle que ce pays t'a tout donné, que ton argent est celui que les français ont donné pour te voir. Je te rappelle aussi que ce pays que tu quittes lève l'impôt pour toi. Et oui, chaque français, chaque fois qu'il achète un ordinateur, une tablette, un disque dur, une clé USB, etc... paie une taxe sur la copie privée qui te permets de continuer à t’empiffrer.

Mais regarde toi, Gérard ! Regarde toi dans un miroir et vois ce que tu es devenu. Tu veux quitter la France ? Tu te sentais à l'étroit dans ton hôtel particulier de 1800 m² ? Tu as peur de manquer ? Et bien casse-toi ! Je suis à découvert, certainement au chômage dans  trois mois : un comportement comme le tien me file la gerboulade.

Tu prétends avoir apporter beaucoup à la France. Crois-tu vraiment à une chose pareille ? Chacune de tes apparitions est un moment pénible.  A part un profond sentiment de honte, tu penses inspirer quoi aux français quand tu montres ton zgeg à une hôtesse de l'air ou quand tu te pètes la gueule à moitié ivre avec ton scooter.

J'espère au moins que tu n'oseras plus reprendre le rôle d'Obelix le gaulois. De toutes façons, je pense que tu dois être trop dodu pour tenir le rôle, maintenant.

Et j'espère que chaque français, à qui il reste le pouvoir du porte-monnaie (le seul vrai) réfléchira bien avant de se payer une place de ciné pour un film dans lequel tu joues.  Que chaque français réfléchira avant d'aller manger dans un de tes restaurants ou d'acheter une bouteille de tes vins.

Adieu !

vendredi 2 novembre 2012

"Glamour Attitude", de Jay McInerney.

Voici un écrivain que je ne citerai pas forcément parmi la liste de mes auteurs préférés mais de qui je lis les romans avec assez de plaisirs. Jay McInerney est un écrivain américain né en 1955. Il a connu le succès dès la parution de son premier roman "Journal d'un oiseau de nuit" en 1984. J'avais bien aimé son roman "Vingt ans et des poussières", paru en 1992, et sa suite "La belle vie", parue en 2006.Il a un site internet : jaymcinerney.com

Dans ses romans, Jay McInerney s’évertue à décrire la jeunesse aisée de Manhattan, confrontée à au sexe, à la drogue, à l'oisiveté. "Glamour attitude" n’échappe pas à la règle. On suit l'histoire de Connor McKnight. Connor est rédacteur dans une revue féminine et vit en couple avec un mannequin, Philomena Briggs, ce qui fait de lui quelqu'un de vaguement en vue à New York.

lundi 29 octobre 2012

"Les témoins de la mariée", de Didier Van Cauwelaert.

Et bien ! Ça faisait belle lurette que je n'avais pas lu un roman de Didier Van Cauwelaert ! Alors que plus jeune, je dévorais chacun de ses romans, je m'étais lassé un peu avec le temps.

Didier Van Cauwelaert est un écrivain, dramaturge et cinéaste français né en 1960 à Nice. Il est l'auteur à 52 ans d'une bonne trentaine d'ouvrages, dont au moins vingt cinq romans. Gros vendeur de livres, il est aussi le lauréat de nombreux prix littéraires, dont notamment le prix Goncourt en 1994 pour son roman "Un aller simple".

"Les témoins de la mariée", c'est l'histoire de cinq potes et de la future femme de l'un d'eux. Marc Hessler est photographe mondialement connu, réclamé par les riches, les célèbres et les puissants. Ayant fait fortune, il en fait profiter allègrement ses quatre amis :  Marlène est devenue galeriste grâce à lui, Jean-Claude dirige un hôtel de luxe  dont il est actionnaire, Lucas défend la cause tibétaine après avoir arrête sa carrière de journalisme et Hermann, alias "Bany", est une sorte d'homme à tout faire, s'occupant de ses affaires, de ses résidences et de sa collection de voitures anciennes.

"Les sortilèges du Cap Cod", de Richard Russo.

"Les sortilèges du Cap Cod" est le dernier livre paru en France de Richard Russo, un écrivain américain né en 1949. Alors qu'il est un de mes auteurs préférés, avec certains livres que j'ai adorés ( "Un homme presque parfait", "Un rôle qui me convient", "Le déclin de l'empire Whiting"), j'avais été très légèrement déçu par son précédent roman, "Le pont des soupirs". C'est donc avec un peu d'appréhension que j'ouvre ce nouveau roman.

Le personnage principal est Jack Griffin. Jack et sa femme Joy sont invités au mariage d'une copine de leur fille. Suite à une petite engueulade avec Joy, ils vont se rendre séparément au mariage, Jack devant en profiter pour passer par Cap Cod afin de deverser les cendres de son père dans ce haut lieu des vacances familiales de son enfance.

mercredi 24 octobre 2012

"Darling", de Jean Teulé.

Je ne présente pas Jean Teulé à nouveau ( voir ici et ici ). "Darling" est son quatrième roman sur les treize qu'il a écrits, et a été publié en 1998. J'avoue que j'ai acheté ce livre d'occasion et sans trop d'envie, parce que j'avais été largement refroidi par "Les lois de la gravité". "Darling" faisant le même format...

Darling, c'est l'histoire de Catherine Nicolle, une paysanne normande au physique ingrat. C'est une cousine lointaine de Jean Teulé. Cette cousine, qui a eu une vie particulièrement difficile, a contacté Jean  Teulé pour qu'il raconte son histoire.

Et son histoire n'est pas gaie. Déjà dans le ventre de sa mère , elle cause des dégâts et va se mettre son père à dos. Malmenée par ses proches, elle s'évade en regardant les camions passer sur la Nationale bordant la ferme familiale. Elle apprend à lire avec les plaques d'immatriculation et les publicités des bâches de camions et n'a qu'un rêve, partir avec un routier ! Son rêve va se réaliser mais elle va vite déchanter car sa vie déjà difficile va devenir un véritable enfer.

jeudi 18 octobre 2012

"Apocalypse bébé", de Virginie Despentes.

Avec un titre et une couverture dignes d'un livre de Maurice G. Dantec, "Apocalypse bébé" ne pouvait qu'attirer l’œil. Ce livre marque en 2010 le retour de Virginie Despentes au roman après  six ans d'autres expériences. Auteure au parcours vraiment surprenant ( cf wikipedia ), elle a publié six romans, dont notamment "les jolies choses", prix de Flore 1998. "Apocalypse bébé" a obtenu le Renaudot 2010 et a été au troisième tour du Goncourt de la même année, battu par Houellebecq pour son roman "La carte et le territoire".

 Lucie est une anti-héroine. La quarantaine, sans charme, elle est détective privée pour une agence. Mais elle est au bas de l'echelle : elle suit les ados dont les parents veulent connaître les occupations. Alors qu"'elle est justement en train de filer le train à Valentine Galtran depuis 15 jours sans noter de comportement anormal, Valentine disparaît de sa vue, profitant d'un moment d'inattention de Lucie.  Le problème, c'est que Valentine ne refait pas surface chez elle, ni au lycée.

lundi 15 octobre 2012

"Les privilèges", de Jonathan Dee.

Voici un livre acheté un peu par hasard. Bon, je l'admets, un hasard calculé, et guidé par la lecture de résumés du livre et de quelques critiques du livre. Le prix des livres et mes revenus étant ce qu'ils sont, il est devenu obligatoire pour moi de faire un petite sélection plutôt que de partir totalement dans l'inconnu, malheureusement, comme je le faisait à une époque. Avantage : pas trop de mauvaises surprises. Inconvénient : pas facile de dénicher un bon roman inconnu de tous.

Jonathan Dee est un écrivain américain né en 1962 à New York. Il est l'auteur de cinq romans. Le dernier et le seul de son oeuvre actuellement publié en France, par Plon, est donc "Les privilèges" pour lequel il a remporté le prix Fitzgerald et surtout, pour lequel il a été finaliste du Pulitzer.

jeudi 11 octobre 2012

"La peste", d'Albert Camus.

Ça fait des années et des années que je me dis qu'il faut que je lise un livre d'Albert Camus. Et pourtant, je ne sais pas pourquoi, je n'en avais pas envie. C'est une interview télévisée de Michel Onfray parlant de la vie d'Albert Camus qui m'a poussé à le faire en me présentant un personnage éminemment sympathique. Né en 1913 en Algérie et mort précocement dans un accident de voiture en 1960, Albert Camus a plusieurs casquettes : romancier, journaliste, essayiste, philosophe, dramaturge... Son œuvre et son engagement politique lui valent le prix Nobel de littérature 1957.

"La peste" est un roman sous forme de chronique. Le narrateur, inconnu jusqu'à la fin du livre quasiment, décrit une épidémie de peste ravageant la ville d'Oran.
Le docteur Rieux, personnage principal du livre, découvre un rat mort devant sa porte. Au cours de ses tournées, il voit que dans toute la ville, les rats remontent des égouts pour venir mourir en surface, de plus en plus nombreux. 

lundi 8 octobre 2012

"Le pouvoir du chien' de Thomas Savage.

Thomas Savage est un écrivain américain né en 1915 à Salt Lake City en 1915 et disparu en 2003. Peu traduit et peu connu en France, il est l'auteur de treize romans."Le pouvoir du chien" a été publié en 1967. C'est son cinquième roman, il a paru en 2002 en France. Ce roman semble directement inspiré de sa vie personnelle puisqu'il a vécu lui-même dans un ranch du Montana après le remariage de sa mère alors qu'il avait cinq ans en 1920.

On se retrouve donc au début des années 20 dans un ranch du Montana dirigé par les frères Burbank, Phil et Georges qui ont pris la successions de leurs parents. Les deux frères forment un duo étrange mais l'affaire est prospère et ils sont considérés comme des personnages importants du Montana et sont à la tête d'une solide fortune.

mercredi 3 octobre 2012

"No et moi", de Delphine de Vigan.

"No et moi" est le quatrième roman des six romans de  Delphine de Vigan. Publié en 2007, il rencontre le succès, obtient le prix de libraires 2009 et le prix du Rotary international 2009 et est adapté au cinéma par Zabou Breitman. Delphine de Vigan est une écrivaine française née en 1966 à Boulogne-Billancourt.

"No et moi" est un roman à la première personne. Lou Bertignac, la narratrice est un jeune adolescente de 13 ans. Surdouée - un QI de 160 - et légèrement excentrique, elle a une vie légèrement isolée et est amoureuse de Lucas, un bad boy au cœur tendre de 17 ans qui semble la regarder avec bienveillance. Au collège, elle décide de faire un exposé sur les sans-abri. Elle se rend souvent à la gare d'Austerlitz pour observer les gens et elle fait la rencontre de No ( Nolwenn ), une jeune femme de 18 ans, SDF. 

lundi 1 octobre 2012

"Toutes les familles sont psychotiques", de Douglas Coupland.

Voici un livre que j'ai acheté par hasard, certainement attiré par le titre et la couverture jaune. Douglas Coupland est un écrivain canadien, né sur une base de l'OTAN en Allemagne en 1961. Dès son premier ouvrage, "Génération X" publié en 1991, il rencontre le succès dans les pays anglo-saxons. Celui-ci ne sera publié en France qu'en 2004. "Toutes les familles sont psychotiques", également publié en France en 2004, est son septième roman. Il a un site internet plutôt réussi mais uniquement en anglais : www.coupland.com.

Il est difficile de raconter l'histoire de "Toutes les familles sont psychotiques" tant celle-ci est farfelue. La famille Drummond est pour le moins singulière. Elle doit se retrouver au complet pour un événement : le départ dans l'espace de Sarah. Sarah, la surdouée des enfants Drummond va en fait devenir la première cosmonaute handicapée à partir dans l'espace. Ce qui devait devenir une occasion pour cette famille  pour le moins décalée de retrouver un semblant de cohésion va surtout mettre en avant la difficulté de chacun de ses membres à être "normal".

samedi 8 septembre 2012

"La vie très privée de Mr Sim", de Jonathan Coe.

Jonathan Coe, écrivain britannique de 51 ans, est depuis quelques années un de ma auteurs favoris. "La maison du sommeil", "Testament à l'anglaise", Bienvenue au club" et "Le cercle fermé" sonr des romans que j'ai vraiment trouvés excellents. Par contre, assez déçu par son avant dernier livre, "La pluie avant qu'elle tombe", je me suis plongé dans "La vie très privée de Mr Sim" avec un peu d'appréhension : la peur de la déception...

Le personnage principal, Maxwell Sim, bientôt la cinquantaine, vit une période difficile. Il rentre d'un voyage en Australie pour voir son père et comme d'habitude, cette rencontre a été démoralisante. Il n'a toujours pas réussi a tissé des liens avec lui et son séjour s'est avéré aussi décevant qu'il pouvait le prévoir. Sa femme a souhaité divorcé et sa fille dissimule à peine le mépris qu'elle a pour lui. Qui plus est, son voisin dans l'avion meurt d'ennui, au sens propre, en l'écoutant pendant son retour en Angleterre.

lundi 3 septembre 2012

"Dans la foule", de Laurent Mauvignier.

Le Heysel. Ce seul nom rappellera à tout un chacun le drame survenu le 29 mai 1985. Le Heysel - aujourd'hui le stade Roi-Baudoin, à Bruxelles - a été le théâtre, lors de la finale de la coupe d'Europe des clubs champions opposant les anglais de Liverpool et les italiens de la Juventus de Turin, d'une tragédie mémorable. Avant le match, des supporters anglais, des hooligans et des supporters emportés par l'ambiance, donnent l'assaut des tribunes italiennes. L'enceinte de l'ouvrage est un vrai gruyère, des spectateurs réussissent à rentrer sans billet, les consignes de sécurité inexistantes et les forces de l'ordre ridiculement peu nombreuses. Les quelques murets et grillages de sécurité tombent et les italiens, bloqués (l'organisateur n'autorise pas l'ouverture des accès sur la pelouse) sont tabassés, écrasés par la bousculade. Le bilan est effroyable : 39 morts, pour la plupart italiens. Incroyable, le match sera tout de même joué, les organisateurs craignant que l'annulation n'empire les choses.

dimanche 2 septembre 2012

"Un autre monde", de Barbara Kingsolver.

Peu connue en France, Barbara Kingsolver s'est petit à petit imposée comme une des écrivaines majeures de la littérature contemporaine américaine. Découverte par hasard à la lecture d'un blog, je me suis mis à lire fidèlement tous ses romans, toujours emprunts d'une morale écologique, de justice sociale et d'un respect pour les minorités.

Son dernier roman, publié en 2009 en VO sous le titre "The lacuna" a paru en France en 2010 sous le titre ridicule de "Un autre monde". Je suis souvent surpris (pour ne pas dire plus) des traductions des titres de livres mais là, c'est particulièrement affligeant puisque la lacune ( Lacuna ) a une importance déterminante à la fin du roman !

"Un autre monde" est un roman un peu différent des autres romans de Barbara Kingsolver  :

samedi 16 juin 2012

"Une prière pour Owen", de John Irving.

La première chose que je fais  après avoir lu la dernière phrase d'un roman, c'est de noter sur la première page le mois et l'année de cette lecture. Alors que je relis assez souvent des romans que j'avais apprécié, quelle surprise de lire sur la première page d'"Une prière pour Owen" : 12/93. Presque vingt ans depuis ma dernière lecture de ce roman. Mais il y a une raison à cela. La fin de ce roman est tellement marquante que cela ne me disait rien de le relire alors que je me remémorais très précisément ce qu'il s'y passait dans les dernières pages. Mais je m'y suis tout de même replongé.

Je ne vous présente plus John Irving, je l'ai déjà fait plusieurs fois. Ce célèbre écrivain américain, quand il explique sa façon d'écrire, nous dit que lorsqu'il commence la rédaction d'un roman, il sait comment celui-ci finit exactement et même qu'il connait quasi-textuellement les dernières phrases de ce livre. Dans "Une prière pour Owen", on a la démonstration que c'est vrai. Tout le récit et le comportement des personnages sont dictés par la fin du roman.

jeudi 10 mai 2012

"C'est ici que l'on se quitte", de Jonathan Tropper.

Je m'attaque à "C'est ici que l'on se quitte" sans trop d'illusion. Pour deux raisons : d'abord le titre, peu engageant et puis parce depuis "Le livre de Joe", qui semblait prometteur, je suis constamment déçu par ses livres ("Tout peut arriver", "Pertes et fracas"...). On notera tout de même une fâcheuse tendance pour les titres banals.

"C'est ici que l'on se quitte" est un roman à la première personne. On y suit Judd Foxman, qui est pour le moins dans une très mauvaise passe. En rentrant chez lui un peu plus tôt, gâteau à la main pour fêter l'anniversaire des trente ans de sa belle épouse, il la découvre en train de faire l'amour avec son propre patron à lui et qui plus est, elle lui met un doigt dans l'anus, ce qu'elle ne lui a jamais fait à lui !

dimanche 6 mai 2012

"Le pont des soupirs", de Richard Russo.

Au fil des années et des romans est devenu un de mes écrivains préférés. Né en 1949 aux Etats-Unis, Richard Russo est titulaire d'un doctorat en philosophie et d'une maîtrise des Beaux-Arts et il a enseigné la littérature avant de se mettre à écrire. Il a obtenu le Pulitzer pour son roman "Le déclin de l'empire Whiting". "Le pont des soupirs" est son cinquième roman. C'est un gros roman de 730 pages comme je les affectionne.

L'histoire se déroule à Thomaston, petite ville imaginaire au nord de New York. Lou C.Lynch arrive à la soixantaine. Il a toujours vécu à Thomaston, n'a jamais voyagé. Il a hérité de ses parents un "empire" de  trois épiceries qu'il s'apprête à transmettre à son tour à son fils. Marié depuis quarante en à Sarah, il mène une vie plutôt tranquille et il est apprécié dans sa communauté. Il s'est mis depuis quelques moi à écrire un livre sur sa ville, Thomaston, mais petit à petit, ce livre ressemble de plus en plus à l'histoire de sa vie.

jeudi 3 mai 2012

"C'est une chose étrange à la fin que le monde", de Jean d'Ormesson.

Chaque fois que l'on ouvre un livre de Jean d'Ormesson, la seule certitude que l'on a, c'est que l'on va être confrontés à l'érudition et à l’espièglerie de l'auteur. "C'est une chose étrange à la fin que le monde" ne fait pas exception à la règle. Jean d'Ormesson (87 ans, s'il vous plait) est l'auteur de 35 livres, romans ou essais et membre de l'académie française. "C'est une chose étrange à la fin que le monde" a paru en 2010. Son titre est le premier poème d'un recueil de  Louis Aragon, "Que la vie en vaut la peine".

Et ce titre, qui parait bizarre au premier abord, colle parfaitement avec le contenu du livre. Mélange entre un roman pour la forme et un essai, "C'est une chose étrange à la fin que le monde" est une réflexion sur les questions essentielles : Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Aurions-nous pu ne pas être ? Dieu existe-t-il ?...

mercredi 25 avril 2012

"Portnoy et son complexe", de Philip Roth.

Voici un auteur que je lis volontiers. Philip Roth est l'un des maitres de la littérature nord-américaine. Né en 1933 à Newark aux Etats-Unis, il est l'auteur de plus d'une trentaine de livres. "Portnoy et son complexe" tient une place particulièrement importante dans son œuvre car c'est le roman qui l'a révélé au grand public. Ce roman est fréquemment classé parmi les plus grand roman du XXème siècle.

Alexander Portnoy est un fonctionnaire à la mairie de New York. Ce roman est un monologue : ce sont les confessions de Portnoy à son psychanalyste. Élevé dans le quartier juif de Newark, New Jersey, Alex nous raconte son enfance entre son père, commercial de petite envergure passant son temps sur la cuvette des toilettes à essayer de vaincre une constipation chronique et une mère juive envahissante qui passe son temps à le mettre sur un piédestal et qui lui reproche en permanence son manque de reconnaissance.

mercredi 11 avril 2012

"La carte et le territoire", de Michel Houellebecq.

Enfin sorti en poche ! Ça faisait un moment que je l'attendais. Un an et demi avant la sortie en poche, ça fait beaucoup. "La carte et le territoire" est le cinquième roman de Michel Houellebecq. Michel Houellebecq a (enfin !) obtenu le Goncourt avec ce livre.

Considéré par beaucoup comme un des auteurs majeurs de la littérature française contemporaine, chacun de ses roman est aussi sujet à controverse et à des critiques acerbes. La personnalité très particulière du romancier, sa rareté médiatique, ses propos provocateurs jouent un rôle important dans les sentiments qu'il provoque.

"La carte et le territoire", c'est l'histoire de Jed Martin, un artiste qui s'était fait connaître aux Beaux-arts en réalisant une série de photos remarquée d'objets métalliques usinés. Quelques années plus tard, il expose une série photographique de cartes routière Michelin. Cette exposition, "La carte est plus intéressante que le territoire", est un succès. Remarqué par Olga, une magnifique russe responsable de la fondation artistique de Michelin, il va vivre une relation passionnelle avec elle avant que celle-ci ne s'envole vers d'autres projets professionnels. Un accord avec Michelin va lui assurer un train de vie confortable, mais curieusement, Jed Martin va délaisser la photos de nombreuses années pour se consacrer à la peinture.

jeudi 29 mars 2012

"Le grand passage", de Cormac Mc Carthy.

J'ai découvert Cormac McCarthy avec son roman précédent, "la route", que j'avais beaucoup aimé. Cet auteur né en 1933 à Providence aux Etats-Unis, pour le moins discret, est l'auteur d'une dizaine de romans, en 45 ans d'écriture. "Le grand passage a paru en 1994.

Au tout début des années 40, dans le sud des Etats-Unis, non loin de la frontière mexicaine composée de deux frères, Billy et Boyd et de leur parents élèvent des chevaux. Depuis quelques jours, louve tue du bétail dans les collines. Billy et son père décident d'aller poser des pièges dans les collines mais la louve est maligne et ne se laisse pas prendre. Après plusieurs excursions, Billy continue seul et prend la louve blessée dans un de ses pièges. Il décide alors, plutôt que de regagner sa maison, de ramener la louve d'où elle vient, dans les collines du Mexique.

dimanche 25 mars 2012

"Les miscellanées de Mr Schott", de Ben Schott.

"Un livre complètement inutile et donc indispensable". Voilà une phrase-cliché que je retrouve le plus souvent à propos de ce livre. Chaque que je vois un tel jugement sur un objet ou une œuvre, ça ne m'inspire guère la confiance. C'est une façon habile de ne pas donner son avis, de ne pas prendre position. Qu'un critique professionnel s'en tienne à se jugement me rend fou. On aime ou on aime pas. Ou on aime "moyen". Ou on ne sait pas, à la limite.

Ben Schott est un "écrivain" britannique né en 1974 à Londres. Tout d'abord photographe de presse, il laisse tout tomber pour la réalisation des miscellanées, et pour les éditions suivantes (édition culinaire, almanachs). Il s'occupe de la conception, de la réalisation, et il supervise les éditions internationales. Il a vendu plus de 2 millions des miscellanées à travers le monde mais n'a pas pris la peine de faire traduire ni son site, ni le site des miscellanées en d'autres langues. 200 000 mille exemplaire rien qu'en France, ça aurait pu occasionner un peu plus de respect...

jeudi 22 mars 2012

"Un roman français", de Frédéric Beigbeder.

J'ai un petit problème avec Frédéric Beigbeder. Alors que j'éprouve plutôt de la sympathie pour l'homme, j'ai un peu plus de mal avec son œuvre littéraire. Je trouve qu'il émane de sa personne, malgré ses pitreries et ses multiples turpitudes une sorte de douceur et de sagesse. Mais les deux romans qu'il m'a été donné de lire de lui jusquà présent, "99 francs" et "Windows on the World" ne m'ont pas emballé plus que ça, même si je reconnais pour le premier une certaine originalité et un vrai travail de création.

Frédéric Beigbeder a aujourd'hui 46 ans. Il est né à Neuilly. Diplomé de Sciences Po et titulaire d'un DESS en marketing, il est tour à tour créatif dans une agence de publicité, écrivain, présentateur télé, critique littéraire, réalisateur et fondateur du prix de Flore. Il a obtenu le prix Interallié pour "Windows on the World" et le Renaudot pour "un roman français", son huitième et dernier roman en date.

samedi 17 mars 2012

"Dernière nuit à Twisted River", de John Irving.

Quand j'ouvre un roman de John Irving, c'est toujours un moment à part. C'est certainement l'écrivain qui, sur la durée, m'a le plus émerveillé. Révélé au grand public en 1978 par son roman "Le monde selon Garp" devenu un roman culte, chacune de ses production est ensuite un succès d'édition et un chef d’œuvre littéraire.

Chaque roman de John Irving est comme une pièce d'horlogerie finement ciselée. John Irving commence à chaque fois un roman en connaissant exactement la fin de celui-ci, en ayant fait un gros travail de recherche, en connaissant l'évolution de ses personnages. Et il n'hésite pas à réécrire sans cesse jusqu'à obtenir précisément, ce qu'il souhaitait au départ. Cette méthode, ce travail laborieux, cette exigence expliquent l'excellence de ses publications. Et peut-être aussi le peu de productivité : 12 romans en 45 ans d'écriture. Mais chaque ouvrage est un tel condensé de créativité...

jeudi 15 mars 2012

"Guide de l'incendiaire des maisons d'écrivains en Nouvelle-Angleterre" de Brock Clarke.

Un auteur que je ne connaissais pas. Je me baladais dans une librairie, c'est le titre du livre qui a attiré mon œil. Un titre prometteur et décalé sur le devant, je retourne le livre et lis la quatrième de couv' : l'histoire a l'air sympa et un critique du Figaro Magazine déclare que ça ressemble à du John Irving. Bref, je flaire la bonne affaire et je le mets dans mon cabas.

L'auteur, Brock Clarke a la quarantaine et il est l'auteur de 5 romans. "Guide de l'incendiaire des maisons d'écrivains en Nouvelle-Angleterre" est son quatrième et a été un succès. Il est américain, vit dans le Maine et enseigne la littérature. Il possède un site internet, en anglais uniquement.

L'histoire est celle de Sam Pulsifer. A 18 ans, ce jeune homme a réduit accidentellement en cendres la maison d'Emily Dickinson a Amherst, une petite ville du Massachussets. Malheureusement, il va par la même occasion brûler vif le couple de guides de la maison qui étaient en train de copuler dans un lit. Sam Pulsifer va donc être condamner à dix ans de prison.

dimanche 11 mars 2012

"Dieu et nous seuls pouvons", de Michel Folco.

Attention ! Livre exceptionnel ! Voici le type de roman déjanté, bien construit, original, documenté qui fait aimer la lecture. C'est la troisième fois que je le lis. Et j'essaie de le faire découvrir à plusieurs personnes. Je lis sur internet que beaucoup ont aimé ce livre. Michel Folco est un écrivain un peu atypique. Tout d'abord photographe, il commence à écrire à presque 50 ans et livre en moyenne un roman tous les cinq ans (seulement). "Dieu et nous seuls pouvons" est son premier roman et c'est une réussite complète. Un piètre film en a été tiré, "Justinien trouvé ou le bâtard de Dieu", que je déconseille fortement.

Le héros est Justinien Pibrac. Bébé, il a été retrouvé devant une abbaye, abandonné par ses parents et le nez arraché pour que personne ne reconnaisse son géniteur. Devenu adolescent, après de nombreuses tribulations, Justinien est condamné à 20 ans de galères pour brigandage. En attendant la chaîne, il est au cachot avec un autre condamné, à mort celui-ci. 

jeudi 8 mars 2012

"Vacances anglaises", de Joseph Connolly.

Amis lecteurs, les temps sont durs ! 5 ans de sarkozisme pendant lesquels mon salaire n'a pas augmenté d'un traître centime alors que le prix de tout a dégénéré. Du coup, pour limiter un peu mon budget livre, j'intercale des relectures et des achats de livres nouveaux. La bonne nouvelle étant qu'au moins je ne me tape pas des nanards et que je peux enfin relire des livres que j'avais aimé.

"Vacances anglaises" est le quatrième roman de Joseph Connolly, écrivain britannique, qui en a publié dix au total. il a paru en 1998 et en 2000 pour sa version française. Joseph Connolly en écrira la suite l'année d'après, "N'oubliez pas mais petits souliers" et Michel Blanc l'a porte à l'écran sous le titre "Embrassez qui vous voudrez" avec une très belle distribution. Soit dit en passant, le film n'est pas dégueu. Joseph Connolly a un site internet officiel.

mardi 6 mars 2012

"Chagrin d'école", de Daniel Pennac.

Voici un livre pour lequel Daniel Pennac a reçu le Renaudot en 2007. A mi-chemin entre un récit autobiographique et un roman, ce livre est difficile à classer. C'est une réflexion sur l'école et la relation entre l'élève et son professeur. Le livre débute sur un aveu de l'auteur : il a été un cancre à l'école. Difficile à admettre de la part d'un professeur titulaire d'une maîtrise de lettres et auteur d'une trentaine d'ouvrages ( romans, livres pour enfants, récits, éssais...).

Et pourtant, Daniel Pennac déclare qu'il lui a fallu un an pour assimiler la lettre A ! Qu'il ne comprenais rien de rien dans plusieurs matières et qu'il décrochais en général au bout de quelques minutes de cours. Sa maman, dont il était très proche, s'est inquiété pour son avenir tout au long de ses études (cela  dit, elle continue de s'inquiéter pour la carrière de son fils de 67 ans aujourd'hui encore). 

samedi 3 mars 2012

"La belle vie", de Jay McInerney.

J'ai découvert Jay McInerney il y a quelques années avec son roman "Trente ans et des poussières", que j'avais bien apprécié. Il s'agissait d'une chronique d'un style de New-yorkais à la fin des années 80. "La belle vie" est en quelque sorte la suite, puisqu'il s'agit des mêmes personnages confrontés à l'après-attentat du 11 septembre.

Jay McInerney est un écrivain américain né en 1955 dans le Connecticut. Il rencontre le succès dès la parution de son premier roman, "Journal d'un oiseau de nuit". Classé dans la mouvance d'un Bret Easton Ellis, dont il est proche, Jay McInerney dresse dans son œuvre une peinture de la jeunesse dorée à New York. Il est l'auteur de dix romans. Il a un site internet officiel, ici (en  anglais).

jeudi 1 mars 2012

"D'autres vies que la mienne", d'Emmanuel Carrère.

Voici un auteur que je n'avais jamais lu et que je découvre donc avec un livre plutôt étrange. Emmanuel Carrère est témoin dans sa vie de deux morts en peu de temps : une petite fille lors du tsunami de 2004 alors qu'il passe des vacances avec sa compagne au Sri lanka, et la mort de sa belle sœur, atteinte d'un cancer. Dans les deux cas, une personne lui demande, comme il est écrivain, de raconter ce qu'il voit.

Emmanuel Carrère est né en 1957 à Paris. Il est l'auteur d'une douzaine d'ouvrages (romans, récits et essais) dont plusieurs ont été adaptés au cinéma. Il a remporté plusieurs prix littéraires dont le Renaudot pour son dernier bouquin, "Limonov". Il est également scénariste et metteur en scène.

La lecture de "D'autres vies que la mienne" m'a laissé un une impression mitigée. Si j'avoue avoir dévoré ce livre en une journée, j'ai aussi été très dérouté par le déroulement du récit. Quelques jours après avoir refermé ce livre, il me reste l'idée d'un livre certes intéressant mais construit de bric et de broc et surtout d'un ensemble manquant d'émotion. Évidemment pas d'émotion dans l'histoire, mais d'émotion dans la façon de raconter la mort de ces deux personnes.

mercredi 29 février 2012

"Les cochons au paradis", de Barbara Kingsolver.

Voici une écrivaine que j'ai découverte il y a quelques années grâce à un site internet qui parlait de John Irving. L'auteur de ce site citait Barbara Kingsolver parmi les écrivains dont le style ressemblait à Irving. Barbara Kingsolver est née en 1955 à Annapolis aux Etats-Unis. Après l'obtention d'un mastère en biologie en 1980, elle devient écrivain scientifique. Souffrant d'insomnie, elle écrit son premier roman "L'arbre aux abricots" pendant ses nuits sans sommeil. Celui-ci paraitra en 1988, et seulement huit après en France, à l'occasion de la sortie de la suite, "Les cochons au paradis". Elle est l'auteure aujourd’hui d'une dizaine de livres et a un site internet (en anglais).

"Les cochons au paradis" est donc la suite de "l'arbre aux abricots", mais peut-être lu de façon indépendante sans préjudice. On y retrouve les personnages de la première partie : Turtle, Taylor et Alice. Taylor est la maman de Turtle. Pas la maman naturelle mais accidentelle : trois ans plus tôt, elle a trouvé Turtle, une petite indienne Cherokee dans sa voiture, traumatisée et violentée, ayant certainement subi des violences sexuelles. Taylor l'a recueillie et a mis longtemps a gagner la confiance de la petite et un lien fort commence à les unir. C'est pourquoi, lors de la visite d'un barrage, alors que personne ne veut la croire, Taylor va faire confiance à Turtle quand celle-ci va déclarer qu'elle a vu un monsieur tomber dans un déversoir. Mais Turtle a vu juste et ce jeune homme sera sauvé grâce à Turtle.

dimanche 26 février 2012

"L'élégance du Hérisson", de Muriel Barbery.

Ça faisait un moment que je voulais lire ce livre mais je m'en méfiais une petit peu. En général, quand un livre croule sous les critiques favorables, ça me crée deux sortes de sentiments : si j'ai un à priori plutôt positif sur le livre (c'est le cas ici), j'ai peur d'être déçu et si j'ai un à priori plutôt négatif, toutes les critiques positives vont me sembler suspectes et je vais avoir tendance à me braquer sur le livre sans prendre de recul. C'est d'ailleurs pour ça que je rédige ces commentaires toujours quelques jours après avoir refermé le livre et non tout de suite après.

A priori donc plutôt positif pour ce roman qui a remporté plusieurs prix littéraires et dont un film a été tiré. "L'élégance du hérisson" est le deuxième roman de Muriel Barbery, écrivain français née  à Casablanca en 1969. Elle vit au japon où elle peut avoir une vie en retrait de la pression médiatique. Absente des média, le succès de "l'élégance du hérisson", dû essentiellement au bouche à oreille des lecteurs, est un phénomène d'édition très rare. 1,3 millions d’exemplaires vendus avant la sortie en poche, une parution dans plus de 40 pays.

vendredi 24 février 2012

"La malédiction d'Edgar", de Marc Dugain.

Voilà une lecture qui rejoint l'actualité, bien malgré moi. Alors que le film, de Clint Eastwood sur John Edgar Hoover est sorti il y a un mois, j'ai commandé ce livre de Marc Dugain sans savoir qu'Edgar était Hoover. Marc Dugain est un écrivain français né au Sénégal en 1957. Auteur de sept romans, "La malédiction d'Edgar" est le quatrième qu'il a publié. Ce roman biographique raconte donc l'histoire de John Edgar Hoover, patron du FBI pendant près de cinquante ans.

Le livre commence par une sorte de prologue pendant lequel on voit le narrateur se porter acquéreur des mémoires de Clyde Tolson auprès d'un éditeur qui l'avait acquis quelques années auparavant mais qui doute de son authenticité. Clyde Tolson est, de 1930 à 1972, le second de John Edgar Hoover, mais aussi son alter ego, son ami, et certainement son amant.

jeudi 23 février 2012

"Aux bons soins du Dr Kellogg", de T.C Boyle.

Relecture pour ce livre que j'avais lu et adoré il y a une quinzaine d'années. Avec la petite appréhension d'être déçu que l'on éprouve souvent en relisant un livre ou en revisionnant un film que l'on avait aimé il y a longtemps. T.C Boyle est une écrivain américain né en 1948 à Peekskill. Au fil des années, c'est devenu un auteur culte, aussi bien pour son œuvre (treize romans et sept recueils de nouvelles) revisitant tous les grands problèmes de la société américaine et les mythes fondateurs de la culture américaine, que par sa personnalité haute en couleur et son look de rocker. "Aux bons soins du Dr Kellogg" est son cinquième roman paru en 1993 (1994 pour la traduction française). Il est l'auteur d'un de mes livres préférés, "Au bout du monde", que je relirai pour la troisième fois dans les mois à venir pour vous en faire profiter.  T.C Boyle à une site internet très bien fait avec un forum où l'auteur répond souvent lui-même aux questions de ses fans

mardi 21 février 2012

"Indignez-vous", de Stéphane Hessel.

Bon, allez, ça y est, je l'ai lu ! J'ai fait comme tout le monde. Des mois que je résiste à la pression ambiante (ça devrait d'ailleurs plaire à l'auteur). Tout le monde chante des louanges sur le livre de Stéphane Hessel (sauf Éric Zemmour qui qualifie cet essai de lieu commun écrit par un vieillard gâteux). J'ai vu Stéphane Hessel dans plusieurs émissions, et c'est quand même compliqué de ne pas éprouver de la sympathie et du respect. Normalien, résistant pendant la guerre puis déporté à Buchenwald et Dora, diplomate, membre de nombreux conseils, associations, comités, commissions ou groupes de travail, militant, écrivain, poète, Grand-Croix de l'Ordre national du Mérite, Grand Officier de la Légion d'Honneur, on peut parler d'une vie pleine. Et sans tomber dans la gérontophilie, je le trouve beau. Il a 94 ans.

lundi 20 février 2012

"Suites impériales", de Bret Easton Ellis.

D'habitude, quand parait un bouquin de Bret Easton Ellis, je vais l'acheter dans les jours qui suivent, quand je ne l'ai pas réservé à l'avance sur le site de la Fnac. Mais pour "Suites impériales", j'ai tranquillement attendu la sortie en poche avant de l'acheter : un présentiment. Bret Easton Ellis est un écrivain américain né à Los Angeles en 1964. Il est devenu au fil des années un des plus grands écrivains américains contemporains malgré une œuvre peu dense : six romans en 26 ans. "Suites impériales" est le dernier en date. Son roman précédent, "Lunar Park", que j'ai trouvé excellent, laissait augurer de biens belles choses.

Mais là, j'ai senti le piège. "Suites impériales" est en quelque sorte la suite de son premier roman "Moins que zéro", paru en 1985. Pas vraiment la suite car il n'est pas nécessaire d'avoir lu me premier pour accéder au deuxième. Il s'agit en fait des mêmes personnages, mais 25 ans plus tard. "Moins que zéro" décrivait le quotidien d'une jeunesse dorée de Los Angeles, entre désœuvrement, vanité, vacuité, drogue et soirées dépravées. Bret Easton reprend les même 25 ans plus tard, la chirurgie esthétique en plus. Clay est devenu scénariste et revient à Los Angeles après quelques mois passés à New York. Il se traine de soirées en soirées, à moitié défoncé et lunette noires omniprésentes. Il doit participer au casting d'un film dont il est le scénariste. Lors d'une séance, il repère une fille dépourvue de tout talent artistique, Rain,  mais d'une beauté qui le subjugue. Il va alors obtenir ses faveurs en lui faisant miroiter la possibilité d'obtenir le rôle dans le film. Mais Clay se sent surveillé. Une voiture le suit, il reçoit des SMS étranges et il a l'impression de ne jamais retrouver son appartement dans le même état qu'il l'avait laissé dès qu'il s'absente. Mais Rain est aussi impliquée avec Trent, avec Julian et surtout Rip, d'autres personnages de "Moins que zéro". Parallèlement à cela , des corps gravement mutilés sont retrouvés...

samedi 18 février 2012

"Aux fruits de la passion", de Daniel Pennac.

Ça faisait pas loin de dix ans que je n'avais pas lu un "Pennac". J'avais adoré les trois premiers épisodes de la tribu Malaussène : "Au bonheur des ogres", "La fée Carabine" et " La petite marchande de prose". Ces trois opus étaient de vrais petits bijoux d'originalité et de drôlerie. Le quatrième épisode, "Monsieur Malaussène", commençait à sentir un peu le réchauffé. Le dernier livre en date que j'ai lu est "Le dictateur et le hamac" et je l'avais trouvé moyen. Daniel Pennac est un écrivain français né à Casablanca en 1944. Après une maitrise de lettres, il devient professeur en collège et commence à écrire des romans pour enfants.

"Aux fruits de la passion" est le sixième et dernier épisode des "Malaussène". On y retrouve toute la tribu de Belleville. Dans cet opus, Thérese, la sœur de Benjamin a décidé de se marié avec Marie-Colbert de Roberval, conseiller référendaire à la Cour des comptes, qui est destiné aux plus hautes fonctions de l'état. Ce mariage à peine consommé va bien entendu être le point de départ de nombreux malentendus, meurtres et autres événements. Surtout qu'à priori, ce qui intéressait le plus Marie-Colbert dans ce mariage était le don de voyance de Thérèse, qui le perdit dès le mariage célébré. S'ensuivent une série de quiproquos et de renversements de situation.


vendredi 17 février 2012

"A quand les bonnes nouvelles ?", de Kate Atkinson.

J'ai eu ce livre en cadeau pour l'achat de deux autres livres de poche. Ça tombe bien, je ne l'avais pas encore lu et j'avais lu les deux précédents épisodes mettant en scène Jackson Brodie. Kate Atkinson est une écrivaine britannique née en 1951 à York. Son premier roman, "Dans les coulisses du mesée" a remporté un vif succès et lui a fait obtenir de nombreux prix littéraires.

"A quand les bonnes nouvelles ?" est son sixième roman, le troisième avec son "héros" récurrent : Jackson Brodie. L'histoire débute dans la campagne du Devon. Une mère rentre des courses avec ses trois enfants et son chien. Un homme les suit, puis les agresse. Il assassine la fille ainée, le petit Joseph, 1 an et la maman. Joanna, elle parvient à s'échapper. Trente ans plus tard, Joanna est médecin. Elle est mariée, a un enfant et a une vie paisible. Mais Decker, qui avait été arrêté pour le meurtre de sa famille doit être libéré.

lundi 13 février 2012

"L'art français de la guerre", d'Alexis Jenni.

Voici notre prix Goncourt 2011 : un premier roman, un pavé de 630 pages qui parle de la guerre et publié dans la "blanche" de Gallimard, qui plus est. On a l'impression d'être revenu cinq ans en arrière, avec "Les Bienveillantes" de Jonathan Littell. Tout semble réuni pour que je me régale : j'aime, à de rares exceptions, les livres qui obtiennent le prix Goncourt, j'aime les romans un peu trapus, j'aime le prestige de la collection, le titre me parait annonciateur de quelque chose qui a de la gueule, et en plus, c'est un auteur lyonnais... C'est donc le premier roman d'Alexis Jenni, né à Lyon en 1963. Professeur de sciences et vie de la terre, il enseigne dans un prestigieux établissement lyonnais au coeur du quartier d'Ainay.

mercredi 8 février 2012

"La bête qui meurt", de Philip Roth.

La sortie d'un livre de Philip Roth est toujours un événement. Il est un des piliers de la littérature américaine. Né en 1933 à Newark aux États-Unis, il est l'auteur d'une trentaine de romans et a remporté quasiment autant de prix littéraires. "La bête qui meurt" a paru en 2003, en 2006 pour sa traduction française. On y retrouve David Kepesh, un professeur de littérature qu'on a découvert dans deux romans : "Le sein", et "Professeur de désir". 

David Kepesh a aujourd’hui 70 ans et le récit est celui qu'il fait à un de ses amis. David se sent vieillir, il voit la décrépitude de son corps, il est "la bête qui meurt". Il revient quelques années en arrière et raconte comment son prestige en tant que professeur et sa petite notoriété due à une émission sur une télévision locale lui permettent régulièrement d'avoir des relations avec ses étudiantes. Et plus particulièrement, huit ans auparavant, il fait la rencontre de Consuela Castillo, une exilée cubaine dont la beauté très charnelle le stupéfie. Alors qu'il s'évertue habituellement de rester sur le terrain  sexuel pur, il tombe éperdument et ridiculement amoureux de Consuela, qui a 38 ans de moins que lui.Il découvre alors les affres de la douleur, du manque amoureux, de la jalousie.


samedi 28 janvier 2012

"L'américain", de Franz-Olivier Giesbert.

Décidément, je fais dans l'autobiographie, en ce moment ! Après "Life" de Keith Richards, voici "L'américain", de Franz-Olivier Giesbert. Un livre dans lequel FOG parle de son enfance en Normandie. Franz-Olivier Giesbert est un romancier, journaliste, présentateur de télévision français né en 1949 aux États-Unis. Il est l’auteur d'une douzaine de  romans.

"L'américain", c'est le surnom de son père, américain dont les parents sont d'origine allemande. Le père de FOG débarque donc en Normandie en 1944. Il est très marqué pas les atrocités qu'il voit pendant le débarquement, et ressentira toute sa vie une culpabilité d'en être sorti vivant alors plusieurs de ses compagnons de combat sont morts. C'est évidemment suite au débarquement qu'il va rencontrer sa future femme. Traumatisé par son expérience de la guerre, il reporte sur les autres son mal-être en battant femme et enfant. FOG nous conte donc son enfance marquée par la haine qu'il développe pour son père à qui, même lorsque celui-ci sera repentant et affaibli, il ne pardonnera jamais. On apprend entre autres que le petit Franz-Olivier a été victime d'un viol. Mais aussi qu'avec le recul il pense avoir eu une enfance plutôt heureuse et que son seul regret restera de ne pas avoir eu un geste pour son père au moment où celui-ci lui tendait la main.

mercredi 25 janvier 2012

"Life", de Keith Richards.

Ça, c'est forcément un événement. "Life", c'est l'autobiographie de Keith Richards, le guitariste et membre fondateur des Rolling Stones. C'est également la première et unique biographie ou autobiographie que j'ai lue, ce style de livre ne m'ayant jamais vraiment attiré. Mais là , c'est différent : quand j'ai vu la ganache du bonhomme sur la couverture, j'ai tout de suite acheté le bouquin. 

Keith Richards est né en 1943 à Dartford, une banlieue ouvrière à l'est de Londres. Il découvre la musique et la guitare grâce à son grand-père maternel. Il rencontre Mick Jagger, avec qui il avait été à l'école primaire,  sur le quai d'une gare et ils ne vont plus se quitter, créant les Rolling Stones en 1962. C'était il y a une demi-siècle, et depuis, des milliers de concerts, des millions de disques vendus, le succès mondial.

Ce livre est donc une autobiographie, mais Keith Richards ne l'a pas écrit seul, mais en collaboration avec James Fox, un journaliste britannique. Il est impossible de déterminer le degré de "collaboration" de James Fox, et donc de savoir s'il ne s'agit pas plutôt d'une biographie. Mais bon, tout est raconté à la première personne. 

lundi 23 janvier 2012

"La petite fille de Monsieur Linh", de Philippe Claudel.

Ça faisait déjà un petit bout de temps que j'avais ce livre dans ma pile à lire. J'aime beaucoup Philippe Claudel, mais le titre et le peu d'épaisseur du bouquin m'ont fait repousser le moment de l'ouvrir. J'avais beaucoup aimé "Le rapport Brodeck" et surtout "Les âmes grises". Tous les livres de Philippe Claudel sont des best-sellers et traduits en de nombreuses langues. Il a publié dix romans, des recueils de nouvelles, a obtenu plusieurs prix littéraires dont le Renaudot pour "Les âmes grises" et a réalisé deux films dont "Il y a longtemps que je t'aime" pour lequel il a obtenu le César du meilleur premier film.

"La petite fille de Monsieur Linh" est un roman court. Très très court : 150 pages, écrites en très très gros, avec de très très gros interlignes. On est à la croisée du roman et de la nouvelle. Ce roman à la troisième personne raconte l'histoire de Monsieur Linh, qui a fui son pays en guerre, après avoir perdu son fils et sa femme suite à l'explosion d'une bombe dans une rizière. Monsieur Linh n'est pas seul : il tient dans les bras Sang Diû, sa petite fille de dix mois, mystérieusement rescapée dans l'explosion. Le narrateur ne nous donne pas d'indication sur le pays d'accueil (ça pourrait être la France), ni sur le pays d'origine de Monsieur Linh ( le Vietnam ?), ni sur l'époque où l'on est. Monsieur Linh est pris en charge par un centre de réfugiés.


lundi 16 janvier 2012

"Slam", de Nick Hornby.

Après avoir été déçu par les deux derniers livres de Nick Hornby que j'ai lus, "A propos d'un gamin" et "31 songs", je suis assez dubitatif à l'idée d’apprécier à nouveau un bouquin de Nick Hornby, comme ça avait été le cas avec "Haute Fidélité" ou "La bonté : mode d'emploi", par exemple. Mais par la force de l'habitude, j'ai acheté celui-ci.

Nick Hornby est un écrivain britannique né en 1957 à Redhill. "Slam" est son sixième roman. C'est l'histoire d'un adolescent, Sam, quinze ans, passionné de skate board. Et plus particulièrement de Tony Hawk, un champion de skate board avec lequel il communique gràce à un poster géant dans sa chambre. De plus, Sam à l'impression de trouver toutes les réponses à ses problèmes dans la biographie de Tony Hawk : "Tony Hawk - Occupation : skate boarder". La maman de Sam a accouché à 16 ans et elle met régulièrement en garde Sam pour qu'il se protège et qu'il ne devienne pas père aussi jeune qu'elle. Sam fait la connaissance d'Alicia, une fille magnifique et, bien sûr, qu'arrive-t-il ? Bingo ! Il met Alicia enceinte. Là-dessus, sa mère tombe enceinte de son nouveau petit ami en même temps. Alicia refusant d'avorter, Sam doit se résigner à devenir papa, même si certains matins, il se réveille dans le futur (eh oui!) et ce qu'il voit sur la paternité lui fait peur.

jeudi 12 janvier 2012

"Le monde de Sophie", de Jostein Gaarder.

J'ai acheté ce livre il y a une quinzaine d'année. A l'époque, j’avais commencé à le lire et puis ça ne m'avait pas emballé du tout. En théorie, je n'arrête jamais un bouquin avant de l'avoir fini mais je n'étais pas fan de philosophie et je pensais le lire plus tard. Et puis je l'ai prêté. Et puis on ma l'a rendu il y a quelques temps. J'ai décidé de le lire pour finir ce que j'avais commencé il y a quinze ans. A l'époque, ce livre est un vrai succès d'édition. Paru en 1991 en Norvège, il a été vendu en plusieurs millions d'exemplaire dans plus de 50 pays. Il a été traduit en français seulement en 1995. Son auteur, Jostein Gaarder est né à Oslo en 1952. Il enseigne la philosophie et est l'auteur de neuf livres.

Vrai succès de librairie, donc, pour "Le monde de Sophie", qui est un roman philosophique. C'est l'histoire de Sophie Amundsen, une adolescente de 14 ans, qui découvre dans sa boite aux lettres des petites enveloppes contenants des questions essentielles ("qui es-tu" , "D'où vient le monde ?", "qu'est-ce qui est le plus important, dans la vie ?"...) et de grandes enveloppes jaunes contenant les réponses des philosophes à ces questions. Elle fait la connaissance de l'auteur de ces courrier, Alberto Knox. Mais bientôt, des nouveaux courriers envoyés par un Major Albert Knag à une adolescente nommée Hilde font leur apparition, et étrangement, tous sont datés au 15 juin 1990 et adressés à Hilde au bon soin de Sophie. Le 15 juin est aussi la date anniversaire de Sophie. De plus Sophie trouve des objets appartenant à Hilde...

lundi 9 janvier 2012

"Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux", de Kate Atkinson.

On est bien d'accord : si on ne regarde que le titre, le livre, on ne l'achète pas ! Ça pourrait être le titre d'un film de 1973 avec Henri Guybet, Jean Lefebvre et Guy Tréjean. Et ça ne serait pas gênant. Mais là, c'est la traduction du titre d'un roman de Kate Atkinson, alors c'est embêtant, d'autant que le titre original est " One Good Turn". Petit message personnel au traducteur ou à l'éditeur : si tu veux faire preuve de créativité, tu ne le traduit pas, le livre ; tu l'écris !

"Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux" (Gurp! Ça a du mal à passer), est le cinquième livre de Kate Atkinson, une écrivaine britannique née en 1951 à York. Diplomée de littérature, elle echouera à passer son doctorat. Elle cumule pleins de boulots ( institutrice, secrétaire juridique...) jusqu'à la publication de son premier roman en 1995, "Dans les coulisses du musée" qui a remporté de nombreux prix, dont celui du meilleur roman par le magazine Lire. Son site internet, en anglais, est ici

"Sale mec"

Hollande aurait dit de Sarkozy que c'est un sale mec devant des journalistes lors d'un déjeûner au restaurant. Whaou ! L'affaire du siècle ! La droite toute entière ( Morano en tête, c'est dire le niveau ) est outrée, oubliant les Chamallow, Babar et autres noms d'oiseaux dont ils ont affublé Hollande. Putain ! La France crève la dalle, y'a 5 millions de chômeurs, on va droit dans le mur et des membres du gouvernement passent trois jours à commenter un jugement somme toute bien gentil sur Sarkozy. J'invite le gouvernement et l'UMP à aller écouter ce qui se dit de Sarko dans la rue... Nadine Morano est rattachée au Ministère du travail. Il doit y avoir quelques piles de dossiers à régler sur son bureau, en ce moment ! Elle passe son temps à dire des conneries, à se faire moucher par des journalistes ou des comiques à la télé et à la radio.

Mais je me disperse. Je voulais m'arrêter sur cette histoire de "Sale mec" pour une autre raison. Tout le monde commente la conversation mais personne n'est choqué par le fait que les hommes politiques et les journalistes mangent ensemble au resto. Ça me semble pas très bon pour la démocratie et ça confirme ce que je pense depuis longtemps : on a quasiment plus de journalisme en France. Comment voulez-vous être un tant soit peu critique avec quelqu'un quand vous venez de descendre une bouteille de Chablis avec cette personne la veille ? Les journalistes sont devenus des attachés de presse. Quand on a un message à faire passer, on siffle un journaliste qui fera le messager. Les journaux font faillite les uns après les autres. La faute à qui ? Y'a rien à lire dans les journaux qui ne soit déjà en ligne. Plus d'enquêtes, plus d'investigation. Ça me rend malade de regarder un journal télévisé, surtout sur TF1 ou France 2 : la moitié est consacrée à la promotion de tel ou tel film, pièce de théatre, disque, concert...

vendredi 6 janvier 2012

"Ritournelle de la faim", de J.M.G Le Clezio.

Après 25 ans de lecture intensive, je me retrouve encore avec des auteurs importants que je n'ai pas encore lus. J.M.G (Jean-Marie Gustave !) Le Clezio fait partie de ceux-là. Ca ne pouvait plus durer ! Son œuvre est dense : plus de cinquante ouvrages à 71 ans. De multiples prix littéraires ont jalonné son parcours, dont le Nobel, le Renaudot, le prix de l'Académie Française. Je me suis lancé donc dans la lecture de "Ritournelle de la faim" avec gourmandise, mais aussi avec un peu d'appréhension. C'est souvent quand on attend beaucoup que l'on est déçu. 

"Ritournelle de la faim" nous conte l'histoire d'Ethel, une jeune adolescente d'origine mauricienne dans le Paris des années trente. Son grand-oncle, Samuel Soliman s'occupe beaucoup d'elle, l'emmène promener dans Paris, lui prodigue des conseils et fait d'elle son héritière. Mais Alexandre, le père d'Ethel, une grande gueule, décide de gérer l'héritage de sa fille. Entre placements désastreux, investissements dans des sociétés n’existant même pas, membres de lafamille à dépanner, amis intéresses, Alexandre niera pendant trop longtemps l'évidence, la famille cours à la ruine. Alors que se déclare la seconde guerre mondiale, Ethel décide de prendre les rênes de la famille. Mais il est trop tard. La famille part dans le sud où la faim va commencer à se faire sentir.

jeudi 5 janvier 2012

"Un patron modèle", de Seth greenland.

Dans mon article précédent, "La vie en sourdine", je disait à quel point la couverture du roman de David Lodge était moche. Et bien, là, pour "Un patron modèle", je ne sais même pas quoi dire ! Ça fait mal aux yeux tellement c'est vilain. On dirait une couverture de roman Harlequin... Si je n'avais pas lu l'excellent premier roman de Seth Greenland, "Mister Bones", il y a, à peu près, zéro pour cent de chance pour que j'achète celui-ci. Je n'avais jamais lu de livre aux éditions Liana Levi. Je suis allé faire un tour sur le site internet de cet éditeur pour voir si le mauvais goût avait été institué en règle et apparemment, il n'y a pas que des couvertures mièvres. 

Ce n'est pas que je focalise particulièrement sur la couverture mais il y a deux choses tout de même qui me font penser que le physique du livre est important : tout d'abord, un livre, ça coûte cher et donc on est en droit d'avoir un bel objet. Ensuite, la couverture, c'est l'emballage de l’œuvre. Donc, elle doit refléter le contenu au mieux. Quand je prends une barquette de lasagnes au rayon surgelés, je ne m'attends pas à manger des saucisses -lentilles. C'est compliqué de faire des choix, lorsque l'on est dans les rayons d'une librairie. La couverture du livre devrait à mon sens pouvoir nous aider.