lundi 29 décembre 2008

"Arthur et Georges", de Julian Barnes.

J'ai fait la connaissance de Julian Barnes comme tout le monde en lisant "Love, etc..." ( pour lequel il a obtenu le Fémina étranger ) et "Dix ans après", deux romans sympathiques, ayant tous les deux connus le succès commercial, mais pas tout à fait des chefs d'œuvres à posséder coute que coute.

Julian Barnes est un écrivain britannique passionné par la France né en 1946. Il est l'auteur d'une douzaine de livres ( romans et recueils de nouvelles ). "Arthur et Georges" a été publié en 2005 ( 2007 en traduction française)

En attaquant "Arthur et Georges", j'ai eu une vraie bonne surprise. Un peu gâchée par le quatrième de couverture qui, à mon goût, en dit trop sur l'histoire. C'est infernal ça ! Effectivement, un des deux personnages principaux est une personnalité très connue. Mais il est beaucoup plus intéressant de découvrir qui c'est en lisant le livre que de le savoir tout de suite en lisant le mot de l'éditeur. Donc je recommande vivement à celui qui voudrait lire ce roman de ne pas lire les résumés qui en sont fait afin de préserver un minimum de suspense.

samedi 27 décembre 2008

"Assassins", de Philippe Djian.

On ne peut pas dire que je sois un grand connaisseur de l'œuvre de Philippe Djian. En fait, je n'ai lu que son roman "Impuretés". Et j'avais beaucoup aimé. Donc je me suis racheté deux ou trois autres livres de lui. Dont "Assassins".

Philippe Djian est un écrivain français né en 1949. Il est l'auteur notamment de "Bleu comme l'enfer", et de "37,2° le matin", adapté au cinéma par Beineix.

Autant ne pas tourner autour du pot, je n'ai pas du tout aimé "Assassins". Mais alors pas du tout. On retrouve dedans l'écriture moderne de Djian, son ton direct. Mais il manque juste une histoire digne de ce nom.

Le personnage centrale, Patrick travaille pour une société qui pollue assez régulièrement la rivière locale. Un inspecteur de l'environnement est chargé d'aller contrôler cette pollution. Patrick est chargé de corrompre cet inspecteur avec de l'argent et les services d'une call-girl. Mais l'inspecteur refuse, donc Patrick et Mark son employeur le séquestrent dans un petit chalet qu'ils ont en pleine cambrousse. Dans lequel ils sont rejoint par des amis à leur insu.

lundi 15 décembre 2008

"Disgrâce", de John Maxwell Coetzee.

Honte sur moi ! Je n'avais jamais lu de romans de John Coetzee malgré des "états de service" impressionnants : deux fois le prix Bookers, prix Fémina étranger, prix Nobel de littérature pour les plus connus. Et pourtant, malgré le fait que je connaissais son pédigrée, je ne sais pas... pas attiré... Bon je me suis donc lancé dans son roman "Disgrâce" afin de remédier à cet oubli.

John Coetzee est né au Cap, en Afrique du Sud en 1940. Parallèlement à sa carrière de romancier, il enseigne la littérature de langue anglaise.

Le roman "Disgrâce" a pour personnage central David Lurie, professeur à l'université du Cap. Divorcé, la cinquantaine, encore bien conservé, David s'est organisé une vie assez monotone entre sa vie professionnelle pour laquelle il ne sent aucun talent particulier et sa vie de célibataire, agrémentée très régulièrement d'une relation sexuelle avec des prostituées.

"Le temps où nous chantions", de Richard Powers.

Encore une découverte, et de nouveau un cadeau de ma maman ( Depuis qu'elle est à la retraite, les rôles sont inversés, c'est elle qui me fait découvrir des livres ). Richard Powers est un écrivain américain né en 1957 dans l'Illinois. Il a commencer à publier en 1985. "Le temps où nous chantions" est son 8 ème roman, publié en 2003 aux États-Unis. Le deuxième, seulement, traduit en langue française.

"Le temps où nous chantions" est une grande fresque couvrant un demi-siècle de l'histoire américaine. Tout commence en 1939, lorsque Délia Daley et David Strom se rencontrent à un concert. Tout les oppose. Délia est une américaine noire et David un juif allemand fuyant le régime nazi à cause duquel toute sa famille a péri. Tout sauf la musique. Ils vont se marier et de leur union trois enfants naitront, Jonah, Joseph et Ruth.

"Use Your Illusions I", de Guns N' Roses.

En 1987, le groupe américain Guns n' Roses sort un album, "Appetite for Destruction". Album enregistré pratiquement live en studio, violent, complet. C'est un succès planétaire, alors que le groupe ne bénéficie d'aucun support médiatique. Au lycée, tout le monde écoutait cet album (comme Nirvana ou rage against the machine plus tard...).

Il fallait confirmer. Et il a fallu attendre longtemps : prévu début 1990, le second album des GNR ne sortira finalement que fin 1991.

Mais quel album !!!
Un double ! 2h30 de musique d'un coup !
C'est un chef d'œuvre que nous livre là le groupe.
Que d'inspiration...

La partie 1 commence par "Right Next Door To Hell" qui donne le ton : guitare saturées, rythme rapide, voix-mitraillette d'Axl. Tous les morceaux sont différents. Certains sont violents ( "Perfect crime", "The garden of eden", "Back of Bitch"), certains un peu plus calmes ( "Dead Horse", "Coma", "Don't damn me") et d'autres carrément cools ( "Dust n'Bones," "You ain't the First").

On retrouve des ballades ("Don't Cry", "November rain"). Les compositions sont époustouflantes. Les musiciens sont vraiment bourrés de talent. Duff, comme toujours impressionnant à la basse et que dire de Slash (Le dernier Guitar Hero?). Ils nous livre des solos épiques ("November Rain", "Double Talkin' Jive") ainsi que des riffs ravageurs. Tout en feeling...

A noter une reprise de "Live and let die" de Paul McCartney and Wings et un duo énorme avec Alice Cooper, "The Garden".

Au final on a un double album ( "Use your illusions" I et II ) majeur. Tout le monde attendait le groupe au tournant après le retentissant "Appetite". GNR a fait taire tous ceux qui doutaient. C'est un double album complet, l'aboutissement. A posséder absolument.


Ce disque est un des derniers grand disque de rock. Je me rappelle encore le moment (il y a 17 ans tout de même ) où je l'ai enfin trouvé le cd dans les bacs après plus d'un an d'attente, et je me rappelle de la première écoute. Je n'ai plus éprouvé ça souvent depuis.

Après ce disque, le groupe sortira un album de reprises punk, "The spaghetti incident" (d'ailleurs enregistré en même temps que "Use your illusions") et se disloquera ensuite. Slash créant dans un premier temps un groupe ("slash's snakepit"), Duff sortant de son coté un album solo magnifique ("Believe in me"), puis un groupe sans Axl Rose verra le jour : "Velvet Revolver". Pathétique ! Comme le nom du groupe le préfigurait.

Non. Le vrai retour des Guns se fera en novembre 2008 quand Axl Rose sort enfin l'album "Chinese Democracy".

"Use Your Illusions II", de Guns N' Roses.

Après l'article que j'ai laissé sur "Use your illusions part I" (voir un peu plus haut ), je ne reviendrai pas sur la naissance de ces deux albums.

Cette deuxième partie que je considère, de beaucoup, comme la meilleure des deux montre vraiment toute l'étendue du talent des Guns n' Roses.

L'album commence par "Civil war" qui était sorti quelques mois avant l'album en mini cd ( au profit des rescapés d'un tremblement de terre en Arménie, si mes souvenirs sont bons ) et qui sonne immédiatement comme un hymne. La chanson dégage une force énorme et conjugue à merveille des moments tranquilles et des coups de gueules d'Axl Rose, soulignés par des riffs puissants de Slash.

Ensuite, trois chansons plutôt tranquilles : "14 years", "yesterdays", et une reprise magnifique d'une chanson de Bob Dylan : "Knockin' on heaven's door". Un pur joyau. Je ne suis pas un grand fan du Robert mais je dois avouer que pour une fois, la reprise d'une chanson n'a pas l'air de dénaturer l'originale ; elle est simplement différente.

"Get in the ring", enregistrée live, est un règlement de compte du groupe envers certains journalistes qui sont même nommés dans les paroles. Suivie de "shotgun blues", rapide et violent. S'ensuivent trois chansons de belle facture : "Breakdown", "Pretty tied up" et "Locomotive", ces deux dernières compositions étant pour moi légèrement en dessous des autres morceaux.

Arrivent, enfin, deux morceaux divins, le bouquet final : "So fine" et "Estranged". "Estranged" est pour moi un monument de l'album, au même titre que "Civil war", "November rain" ou "The garden" (duo avec le romantique Alice Cooper ). Dans ces deux morceaux, le piano côtoie les guitare à la perfection. S'enchainent des passages très planants style ballade et des passages plus virils. C'est d'ailleurs deux des grandes marques de ce double album :

- Ce n'est absolument pas un album de hard-rock, mais vraiment une alternance de styles et de rythmes.
Du pur Rock n' roll. D'ailleurs, le groupe a complètement une rock n' roll attitude.

- Ce double album a vraiment une marque de fabrique qui lui donne un son si particulier : c'est le mélange du piano avec des riffs de guitares très puissants.


Ce double album, à sa sortie avait crée des émeutes à travers la terre entière. Je me rappelle que le jour de sa sortie, certains gros revendeurs de disques aux Etats-Unis étaient restés ouverts toute la nuit pour commencer à le vendre dès minuit. Des queues interminables lors de sa sortie au japon.

C'est vraiment un album qui a marqué son temps. A part avec quelques albums de Marillion ou de Led Zep, je n'avais jamais ressenti ça. Vous pouvez y aller les yeux fermés, c'est du génie. C'est la rencontre de virtuoses à leur sommet. Quelles compositions !!!

Un album à découvrir absolument, aucune discothèque digne de ce nom ne peut faire l'impasse sur ce double LP.

"La Route Du Retour", de Jim Harrison.

"La route du Retour", de Jim Harrison est la suite du roman "Dalva" ( voir quelques lignes plus bas dans le blog ). Malgré tout, ces deux livres peuvent être lus indépendamment l'un de l'autre sans aucun problème.

Par rapport à "Dalva", cette deuxième partie n'est qu'un point de vue différent de la même histoire. En l'occurrence, il s'agit de la vision du grand -père de Dalva sur sa vie et sa famille. On y retrouve aussi le point de vue du fils abandonné de Dalva. Autant le premier roman était profond et plein de souffle, autant cette deuxième partie sent un peu le "réchauffé".

On apprend peu de choses de nouveau sur cette famille du nord-ouest des États-Unis. J'ai déjà donné un avis sur le premier roman pour ce qui est de l'histoire. Cette deuxième partie donne seulement un angle différent aux évènements.

"Petits suicides entre amis", d'Arto Paasilinna

Ne connaissant pas encore cet écrivain, j'ai acheté son roman "petits suicides entre amis" un peu au hasard (comme souvent) et un peu aussi grâce au titre. Arto Paasilinna est né en 1942 en Laponie finlandaise et a déjà quelques romans à son actif.

Le sujet est simple et original. Je l'explique sommairement pour ne pas dévoiler la fin : deux personnes cherchant à se suicider se rencontrent sur les lieux qu'ils avaient choisi pour le faire au même moment. Ils se mettent donc à discuter des raisons qui les poussent à ce geste ultime et sympathisent. Ils décident donc d'ajourner leur décision de se donner la mort.

Tout en discutant, ils se rendent compte que beaucoup de finlandais ont des tendances suicidaires. De fils en aiguille, il leur vient à l'idée que si une association regroupant des personnes voulant se donner la mort se créait, cela permettrait de donner de bons conseils aux autres pour arriver à ses fins, cela permettrait aussi de pouvoir négocier des prix sur des testaments de groupe, sur des produits funéraires, etc...

"Dalva", de Jim Harrison.

Jim Harrison est un écrivain, poète et journaliste américain né en 1937 dans le Michigan. Après des débuts difficiles, il connait le succès avec "Les légendes d'automne", qui sera adapté au cinéma avec Brad Pitt et Anthony Hopkins notamment.

Ce roman de Jim Harrison est en fait la première partie d'un roman : La première, "Dalva" et la deuxième "Le chemin du retour". L'ensemble retrace l'épopée d'une famille de l'Amérique profonde sur trois générations. "Dalva" est une grande fresque de 600 pages. L'auteur des "Légendes d'automne" raconte la vie de cette famille d'éleveurs depuis le grand-père de Dalva qui a acquis une fortune de manière secrète et qui s'est marié à une indienne Lakota.

Il raconte également la vie de ses deux fils et enfin la vie de Dalva. Dalva autorise son fiancé à faire une thèse sur les écrits de son grand-père que personne n'avait pu lire jusque-là. Ces écrits ( le journal intime du grand-père ) sont très importants pour l'histoire des États-Unis car rédigés justement à une époque un peu floue ( l'extermination de la population indienne ), époque de laquelle il ne reste que très peu de témoignages. Le grand-père était accepté par les indiens et a donc pu les étudier de très près.

"Le Livre De Joe", de Jonathan Tropper.

Je ne connaissais pas Jonathan Tropper il y a une semaine. Ou alors, j'en avais peut-être entendu parler mais je n'ai jamais retenu son nom. C'est ma petite maman qui m'a amené ce livre. Toujours avide de découvrir de nouveaux auteurs, j'attaque illico ce roman de 400 pages, sans à priori et sans me renseigner sur l'auteur. Je signale d'ailleurs qu'il n'y que très peu d'éléments sur sa vie disponibles sur internet. Il est absent de Wikipedia versions française et anglaise !

Jonathan Tropper est un écrivain américain né dans l'état de New-York, état dans lequel il enseigne aujourd'hui l'écriture. Il a publié un premier roman, "Plan B" en 2001. Son succès est grandissant. "Le livre de Joe" et son roman suivant, "Tout peut arriver" son en cours d'adaptation au cinéma.