jeudi 29 mars 2012

"Le grand passage", de Cormac Mc Carthy.

J'ai découvert Cormac McCarthy avec son roman précédent, "la route", que j'avais beaucoup aimé. Cet auteur né en 1933 à Providence aux Etats-Unis, pour le moins discret, est l'auteur d'une dizaine de romans, en 45 ans d'écriture. "Le grand passage a paru en 1994.

Au tout début des années 40, dans le sud des Etats-Unis, non loin de la frontière mexicaine composée de deux frères, Billy et Boyd et de leur parents élèvent des chevaux. Depuis quelques jours, louve tue du bétail dans les collines. Billy et son père décident d'aller poser des pièges dans les collines mais la louve est maligne et ne se laisse pas prendre. Après plusieurs excursions, Billy continue seul et prend la louve blessée dans un de ses pièges. Il décide alors, plutôt que de regagner sa maison, de ramener la louve d'où elle vient, dans les collines du Mexique.

dimanche 25 mars 2012

"Les miscellanées de Mr Schott", de Ben Schott.

"Un livre complètement inutile et donc indispensable". Voilà une phrase-cliché que je retrouve le plus souvent à propos de ce livre. Chaque que je vois un tel jugement sur un objet ou une œuvre, ça ne m'inspire guère la confiance. C'est une façon habile de ne pas donner son avis, de ne pas prendre position. Qu'un critique professionnel s'en tienne à se jugement me rend fou. On aime ou on aime pas. Ou on aime "moyen". Ou on ne sait pas, à la limite.

Ben Schott est un "écrivain" britannique né en 1974 à Londres. Tout d'abord photographe de presse, il laisse tout tomber pour la réalisation des miscellanées, et pour les éditions suivantes (édition culinaire, almanachs). Il s'occupe de la conception, de la réalisation, et il supervise les éditions internationales. Il a vendu plus de 2 millions des miscellanées à travers le monde mais n'a pas pris la peine de faire traduire ni son site, ni le site des miscellanées en d'autres langues. 200 000 mille exemplaire rien qu'en France, ça aurait pu occasionner un peu plus de respect...

jeudi 22 mars 2012

"Un roman français", de Frédéric Beigbeder.

J'ai un petit problème avec Frédéric Beigbeder. Alors que j'éprouve plutôt de la sympathie pour l'homme, j'ai un peu plus de mal avec son œuvre littéraire. Je trouve qu'il émane de sa personne, malgré ses pitreries et ses multiples turpitudes une sorte de douceur et de sagesse. Mais les deux romans qu'il m'a été donné de lire de lui jusquà présent, "99 francs" et "Windows on the World" ne m'ont pas emballé plus que ça, même si je reconnais pour le premier une certaine originalité et un vrai travail de création.

Frédéric Beigbeder a aujourd'hui 46 ans. Il est né à Neuilly. Diplomé de Sciences Po et titulaire d'un DESS en marketing, il est tour à tour créatif dans une agence de publicité, écrivain, présentateur télé, critique littéraire, réalisateur et fondateur du prix de Flore. Il a obtenu le prix Interallié pour "Windows on the World" et le Renaudot pour "un roman français", son huitième et dernier roman en date.

samedi 17 mars 2012

"Dernière nuit à Twisted River", de John Irving.

Quand j'ouvre un roman de John Irving, c'est toujours un moment à part. C'est certainement l'écrivain qui, sur la durée, m'a le plus émerveillé. Révélé au grand public en 1978 par son roman "Le monde selon Garp" devenu un roman culte, chacune de ses production est ensuite un succès d'édition et un chef d’œuvre littéraire.

Chaque roman de John Irving est comme une pièce d'horlogerie finement ciselée. John Irving commence à chaque fois un roman en connaissant exactement la fin de celui-ci, en ayant fait un gros travail de recherche, en connaissant l'évolution de ses personnages. Et il n'hésite pas à réécrire sans cesse jusqu'à obtenir précisément, ce qu'il souhaitait au départ. Cette méthode, ce travail laborieux, cette exigence expliquent l'excellence de ses publications. Et peut-être aussi le peu de productivité : 12 romans en 45 ans d'écriture. Mais chaque ouvrage est un tel condensé de créativité...

jeudi 15 mars 2012

"Guide de l'incendiaire des maisons d'écrivains en Nouvelle-Angleterre" de Brock Clarke.

Un auteur que je ne connaissais pas. Je me baladais dans une librairie, c'est le titre du livre qui a attiré mon œil. Un titre prometteur et décalé sur le devant, je retourne le livre et lis la quatrième de couv' : l'histoire a l'air sympa et un critique du Figaro Magazine déclare que ça ressemble à du John Irving. Bref, je flaire la bonne affaire et je le mets dans mon cabas.

L'auteur, Brock Clarke a la quarantaine et il est l'auteur de 5 romans. "Guide de l'incendiaire des maisons d'écrivains en Nouvelle-Angleterre" est son quatrième et a été un succès. Il est américain, vit dans le Maine et enseigne la littérature. Il possède un site internet, en anglais uniquement.

L'histoire est celle de Sam Pulsifer. A 18 ans, ce jeune homme a réduit accidentellement en cendres la maison d'Emily Dickinson a Amherst, une petite ville du Massachussets. Malheureusement, il va par la même occasion brûler vif le couple de guides de la maison qui étaient en train de copuler dans un lit. Sam Pulsifer va donc être condamner à dix ans de prison.

dimanche 11 mars 2012

"Dieu et nous seuls pouvons", de Michel Folco.

Attention ! Livre exceptionnel ! Voici le type de roman déjanté, bien construit, original, documenté qui fait aimer la lecture. C'est la troisième fois que je le lis. Et j'essaie de le faire découvrir à plusieurs personnes. Je lis sur internet que beaucoup ont aimé ce livre. Michel Folco est un écrivain un peu atypique. Tout d'abord photographe, il commence à écrire à presque 50 ans et livre en moyenne un roman tous les cinq ans (seulement). "Dieu et nous seuls pouvons" est son premier roman et c'est une réussite complète. Un piètre film en a été tiré, "Justinien trouvé ou le bâtard de Dieu", que je déconseille fortement.

Le héros est Justinien Pibrac. Bébé, il a été retrouvé devant une abbaye, abandonné par ses parents et le nez arraché pour que personne ne reconnaisse son géniteur. Devenu adolescent, après de nombreuses tribulations, Justinien est condamné à 20 ans de galères pour brigandage. En attendant la chaîne, il est au cachot avec un autre condamné, à mort celui-ci. 

jeudi 8 mars 2012

"Vacances anglaises", de Joseph Connolly.

Amis lecteurs, les temps sont durs ! 5 ans de sarkozisme pendant lesquels mon salaire n'a pas augmenté d'un traître centime alors que le prix de tout a dégénéré. Du coup, pour limiter un peu mon budget livre, j'intercale des relectures et des achats de livres nouveaux. La bonne nouvelle étant qu'au moins je ne me tape pas des nanards et que je peux enfin relire des livres que j'avais aimé.

"Vacances anglaises" est le quatrième roman de Joseph Connolly, écrivain britannique, qui en a publié dix au total. il a paru en 1998 et en 2000 pour sa version française. Joseph Connolly en écrira la suite l'année d'après, "N'oubliez pas mais petits souliers" et Michel Blanc l'a porte à l'écran sous le titre "Embrassez qui vous voudrez" avec une très belle distribution. Soit dit en passant, le film n'est pas dégueu. Joseph Connolly a un site internet officiel.

mardi 6 mars 2012

"Chagrin d'école", de Daniel Pennac.

Voici un livre pour lequel Daniel Pennac a reçu le Renaudot en 2007. A mi-chemin entre un récit autobiographique et un roman, ce livre est difficile à classer. C'est une réflexion sur l'école et la relation entre l'élève et son professeur. Le livre débute sur un aveu de l'auteur : il a été un cancre à l'école. Difficile à admettre de la part d'un professeur titulaire d'une maîtrise de lettres et auteur d'une trentaine d'ouvrages ( romans, livres pour enfants, récits, éssais...).

Et pourtant, Daniel Pennac déclare qu'il lui a fallu un an pour assimiler la lettre A ! Qu'il ne comprenais rien de rien dans plusieurs matières et qu'il décrochais en général au bout de quelques minutes de cours. Sa maman, dont il était très proche, s'est inquiété pour son avenir tout au long de ses études (cela  dit, elle continue de s'inquiéter pour la carrière de son fils de 67 ans aujourd'hui encore). 

samedi 3 mars 2012

"La belle vie", de Jay McInerney.

J'ai découvert Jay McInerney il y a quelques années avec son roman "Trente ans et des poussières", que j'avais bien apprécié. Il s'agissait d'une chronique d'un style de New-yorkais à la fin des années 80. "La belle vie" est en quelque sorte la suite, puisqu'il s'agit des mêmes personnages confrontés à l'après-attentat du 11 septembre.

Jay McInerney est un écrivain américain né en 1955 dans le Connecticut. Il rencontre le succès dès la parution de son premier roman, "Journal d'un oiseau de nuit". Classé dans la mouvance d'un Bret Easton Ellis, dont il est proche, Jay McInerney dresse dans son œuvre une peinture de la jeunesse dorée à New York. Il est l'auteur de dix romans. Il a un site internet officiel, ici (en  anglais).

jeudi 1 mars 2012

"D'autres vies que la mienne", d'Emmanuel Carrère.

Voici un auteur que je n'avais jamais lu et que je découvre donc avec un livre plutôt étrange. Emmanuel Carrère est témoin dans sa vie de deux morts en peu de temps : une petite fille lors du tsunami de 2004 alors qu'il passe des vacances avec sa compagne au Sri lanka, et la mort de sa belle sœur, atteinte d'un cancer. Dans les deux cas, une personne lui demande, comme il est écrivain, de raconter ce qu'il voit.

Emmanuel Carrère est né en 1957 à Paris. Il est l'auteur d'une douzaine d'ouvrages (romans, récits et essais) dont plusieurs ont été adaptés au cinéma. Il a remporté plusieurs prix littéraires dont le Renaudot pour son dernier bouquin, "Limonov". Il est également scénariste et metteur en scène.

La lecture de "D'autres vies que la mienne" m'a laissé un une impression mitigée. Si j'avoue avoir dévoré ce livre en une journée, j'ai aussi été très dérouté par le déroulement du récit. Quelques jours après avoir refermé ce livre, il me reste l'idée d'un livre certes intéressant mais construit de bric et de broc et surtout d'un ensemble manquant d'émotion. Évidemment pas d'émotion dans l'histoire, mais d'émotion dans la façon de raconter la mort de ces deux personnes.