mercredi 29 février 2012

"Les cochons au paradis", de Barbara Kingsolver.

Voici une écrivaine que j'ai découverte il y a quelques années grâce à un site internet qui parlait de John Irving. L'auteur de ce site citait Barbara Kingsolver parmi les écrivains dont le style ressemblait à Irving. Barbara Kingsolver est née en 1955 à Annapolis aux Etats-Unis. Après l'obtention d'un mastère en biologie en 1980, elle devient écrivain scientifique. Souffrant d'insomnie, elle écrit son premier roman "L'arbre aux abricots" pendant ses nuits sans sommeil. Celui-ci paraitra en 1988, et seulement huit après en France, à l'occasion de la sortie de la suite, "Les cochons au paradis". Elle est l'auteure aujourd’hui d'une dizaine de livres et a un site internet (en anglais).

"Les cochons au paradis" est donc la suite de "l'arbre aux abricots", mais peut-être lu de façon indépendante sans préjudice. On y retrouve les personnages de la première partie : Turtle, Taylor et Alice. Taylor est la maman de Turtle. Pas la maman naturelle mais accidentelle : trois ans plus tôt, elle a trouvé Turtle, une petite indienne Cherokee dans sa voiture, traumatisée et violentée, ayant certainement subi des violences sexuelles. Taylor l'a recueillie et a mis longtemps a gagner la confiance de la petite et un lien fort commence à les unir. C'est pourquoi, lors de la visite d'un barrage, alors que personne ne veut la croire, Taylor va faire confiance à Turtle quand celle-ci va déclarer qu'elle a vu un monsieur tomber dans un déversoir. Mais Turtle a vu juste et ce jeune homme sera sauvé grâce à Turtle.

dimanche 26 février 2012

"L'élégance du Hérisson", de Muriel Barbery.

Ça faisait un moment que je voulais lire ce livre mais je m'en méfiais une petit peu. En général, quand un livre croule sous les critiques favorables, ça me crée deux sortes de sentiments : si j'ai un à priori plutôt positif sur le livre (c'est le cas ici), j'ai peur d'être déçu et si j'ai un à priori plutôt négatif, toutes les critiques positives vont me sembler suspectes et je vais avoir tendance à me braquer sur le livre sans prendre de recul. C'est d'ailleurs pour ça que je rédige ces commentaires toujours quelques jours après avoir refermé le livre et non tout de suite après.

A priori donc plutôt positif pour ce roman qui a remporté plusieurs prix littéraires et dont un film a été tiré. "L'élégance du hérisson" est le deuxième roman de Muriel Barbery, écrivain français née  à Casablanca en 1969. Elle vit au japon où elle peut avoir une vie en retrait de la pression médiatique. Absente des média, le succès de "l'élégance du hérisson", dû essentiellement au bouche à oreille des lecteurs, est un phénomène d'édition très rare. 1,3 millions d’exemplaires vendus avant la sortie en poche, une parution dans plus de 40 pays.

vendredi 24 février 2012

"La malédiction d'Edgar", de Marc Dugain.

Voilà une lecture qui rejoint l'actualité, bien malgré moi. Alors que le film, de Clint Eastwood sur John Edgar Hoover est sorti il y a un mois, j'ai commandé ce livre de Marc Dugain sans savoir qu'Edgar était Hoover. Marc Dugain est un écrivain français né au Sénégal en 1957. Auteur de sept romans, "La malédiction d'Edgar" est le quatrième qu'il a publié. Ce roman biographique raconte donc l'histoire de John Edgar Hoover, patron du FBI pendant près de cinquante ans.

Le livre commence par une sorte de prologue pendant lequel on voit le narrateur se porter acquéreur des mémoires de Clyde Tolson auprès d'un éditeur qui l'avait acquis quelques années auparavant mais qui doute de son authenticité. Clyde Tolson est, de 1930 à 1972, le second de John Edgar Hoover, mais aussi son alter ego, son ami, et certainement son amant.

jeudi 23 février 2012

"Aux bons soins du Dr Kellogg", de T.C Boyle.

Relecture pour ce livre que j'avais lu et adoré il y a une quinzaine d'années. Avec la petite appréhension d'être déçu que l'on éprouve souvent en relisant un livre ou en revisionnant un film que l'on avait aimé il y a longtemps. T.C Boyle est une écrivain américain né en 1948 à Peekskill. Au fil des années, c'est devenu un auteur culte, aussi bien pour son œuvre (treize romans et sept recueils de nouvelles) revisitant tous les grands problèmes de la société américaine et les mythes fondateurs de la culture américaine, que par sa personnalité haute en couleur et son look de rocker. "Aux bons soins du Dr Kellogg" est son cinquième roman paru en 1993 (1994 pour la traduction française). Il est l'auteur d'un de mes livres préférés, "Au bout du monde", que je relirai pour la troisième fois dans les mois à venir pour vous en faire profiter.  T.C Boyle à une site internet très bien fait avec un forum où l'auteur répond souvent lui-même aux questions de ses fans

mardi 21 février 2012

"Indignez-vous", de Stéphane Hessel.

Bon, allez, ça y est, je l'ai lu ! J'ai fait comme tout le monde. Des mois que je résiste à la pression ambiante (ça devrait d'ailleurs plaire à l'auteur). Tout le monde chante des louanges sur le livre de Stéphane Hessel (sauf Éric Zemmour qui qualifie cet essai de lieu commun écrit par un vieillard gâteux). J'ai vu Stéphane Hessel dans plusieurs émissions, et c'est quand même compliqué de ne pas éprouver de la sympathie et du respect. Normalien, résistant pendant la guerre puis déporté à Buchenwald et Dora, diplomate, membre de nombreux conseils, associations, comités, commissions ou groupes de travail, militant, écrivain, poète, Grand-Croix de l'Ordre national du Mérite, Grand Officier de la Légion d'Honneur, on peut parler d'une vie pleine. Et sans tomber dans la gérontophilie, je le trouve beau. Il a 94 ans.

lundi 20 février 2012

"Suites impériales", de Bret Easton Ellis.

D'habitude, quand parait un bouquin de Bret Easton Ellis, je vais l'acheter dans les jours qui suivent, quand je ne l'ai pas réservé à l'avance sur le site de la Fnac. Mais pour "Suites impériales", j'ai tranquillement attendu la sortie en poche avant de l'acheter : un présentiment. Bret Easton Ellis est un écrivain américain né à Los Angeles en 1964. Il est devenu au fil des années un des plus grands écrivains américains contemporains malgré une œuvre peu dense : six romans en 26 ans. "Suites impériales" est le dernier en date. Son roman précédent, "Lunar Park", que j'ai trouvé excellent, laissait augurer de biens belles choses.

Mais là, j'ai senti le piège. "Suites impériales" est en quelque sorte la suite de son premier roman "Moins que zéro", paru en 1985. Pas vraiment la suite car il n'est pas nécessaire d'avoir lu me premier pour accéder au deuxième. Il s'agit en fait des mêmes personnages, mais 25 ans plus tard. "Moins que zéro" décrivait le quotidien d'une jeunesse dorée de Los Angeles, entre désœuvrement, vanité, vacuité, drogue et soirées dépravées. Bret Easton reprend les même 25 ans plus tard, la chirurgie esthétique en plus. Clay est devenu scénariste et revient à Los Angeles après quelques mois passés à New York. Il se traine de soirées en soirées, à moitié défoncé et lunette noires omniprésentes. Il doit participer au casting d'un film dont il est le scénariste. Lors d'une séance, il repère une fille dépourvue de tout talent artistique, Rain,  mais d'une beauté qui le subjugue. Il va alors obtenir ses faveurs en lui faisant miroiter la possibilité d'obtenir le rôle dans le film. Mais Clay se sent surveillé. Une voiture le suit, il reçoit des SMS étranges et il a l'impression de ne jamais retrouver son appartement dans le même état qu'il l'avait laissé dès qu'il s'absente. Mais Rain est aussi impliquée avec Trent, avec Julian et surtout Rip, d'autres personnages de "Moins que zéro". Parallèlement à cela , des corps gravement mutilés sont retrouvés...

samedi 18 février 2012

"Aux fruits de la passion", de Daniel Pennac.

Ça faisait pas loin de dix ans que je n'avais pas lu un "Pennac". J'avais adoré les trois premiers épisodes de la tribu Malaussène : "Au bonheur des ogres", "La fée Carabine" et " La petite marchande de prose". Ces trois opus étaient de vrais petits bijoux d'originalité et de drôlerie. Le quatrième épisode, "Monsieur Malaussène", commençait à sentir un peu le réchauffé. Le dernier livre en date que j'ai lu est "Le dictateur et le hamac" et je l'avais trouvé moyen. Daniel Pennac est un écrivain français né à Casablanca en 1944. Après une maitrise de lettres, il devient professeur en collège et commence à écrire des romans pour enfants.

"Aux fruits de la passion" est le sixième et dernier épisode des "Malaussène". On y retrouve toute la tribu de Belleville. Dans cet opus, Thérese, la sœur de Benjamin a décidé de se marié avec Marie-Colbert de Roberval, conseiller référendaire à la Cour des comptes, qui est destiné aux plus hautes fonctions de l'état. Ce mariage à peine consommé va bien entendu être le point de départ de nombreux malentendus, meurtres et autres événements. Surtout qu'à priori, ce qui intéressait le plus Marie-Colbert dans ce mariage était le don de voyance de Thérèse, qui le perdit dès le mariage célébré. S'ensuivent une série de quiproquos et de renversements de situation.


vendredi 17 février 2012

"A quand les bonnes nouvelles ?", de Kate Atkinson.

J'ai eu ce livre en cadeau pour l'achat de deux autres livres de poche. Ça tombe bien, je ne l'avais pas encore lu et j'avais lu les deux précédents épisodes mettant en scène Jackson Brodie. Kate Atkinson est une écrivaine britannique née en 1951 à York. Son premier roman, "Dans les coulisses du mesée" a remporté un vif succès et lui a fait obtenir de nombreux prix littéraires.

"A quand les bonnes nouvelles ?" est son sixième roman, le troisième avec son "héros" récurrent : Jackson Brodie. L'histoire débute dans la campagne du Devon. Une mère rentre des courses avec ses trois enfants et son chien. Un homme les suit, puis les agresse. Il assassine la fille ainée, le petit Joseph, 1 an et la maman. Joanna, elle parvient à s'échapper. Trente ans plus tard, Joanna est médecin. Elle est mariée, a un enfant et a une vie paisible. Mais Decker, qui avait été arrêté pour le meurtre de sa famille doit être libéré.

lundi 13 février 2012

"L'art français de la guerre", d'Alexis Jenni.

Voici notre prix Goncourt 2011 : un premier roman, un pavé de 630 pages qui parle de la guerre et publié dans la "blanche" de Gallimard, qui plus est. On a l'impression d'être revenu cinq ans en arrière, avec "Les Bienveillantes" de Jonathan Littell. Tout semble réuni pour que je me régale : j'aime, à de rares exceptions, les livres qui obtiennent le prix Goncourt, j'aime les romans un peu trapus, j'aime le prestige de la collection, le titre me parait annonciateur de quelque chose qui a de la gueule, et en plus, c'est un auteur lyonnais... C'est donc le premier roman d'Alexis Jenni, né à Lyon en 1963. Professeur de sciences et vie de la terre, il enseigne dans un prestigieux établissement lyonnais au coeur du quartier d'Ainay.

mercredi 8 février 2012

"La bête qui meurt", de Philip Roth.

La sortie d'un livre de Philip Roth est toujours un événement. Il est un des piliers de la littérature américaine. Né en 1933 à Newark aux États-Unis, il est l'auteur d'une trentaine de romans et a remporté quasiment autant de prix littéraires. "La bête qui meurt" a paru en 2003, en 2006 pour sa traduction française. On y retrouve David Kepesh, un professeur de littérature qu'on a découvert dans deux romans : "Le sein", et "Professeur de désir". 

David Kepesh a aujourd’hui 70 ans et le récit est celui qu'il fait à un de ses amis. David se sent vieillir, il voit la décrépitude de son corps, il est "la bête qui meurt". Il revient quelques années en arrière et raconte comment son prestige en tant que professeur et sa petite notoriété due à une émission sur une télévision locale lui permettent régulièrement d'avoir des relations avec ses étudiantes. Et plus particulièrement, huit ans auparavant, il fait la rencontre de Consuela Castillo, une exilée cubaine dont la beauté très charnelle le stupéfie. Alors qu'il s'évertue habituellement de rester sur le terrain  sexuel pur, il tombe éperdument et ridiculement amoureux de Consuela, qui a 38 ans de moins que lui.Il découvre alors les affres de la douleur, du manque amoureux, de la jalousie.