"Le Montespan", de Jean Teulé.

Il est complètement incroyable que je n'ai pas lu ce livre beaucoup plus tôt. Et ceci pour trois raisons. La première, c'est que lors de la promo de ce livre par l'auteur, j'avais trouvé l'idée originale. Ensuite, parce que je n'avais étrangement rien lu de Jean Teulé depuis "Balade pour un père oublié" alors que j'avais aimé ce livre. Et enfin, parce que j'aime bien le bonhomme en général.

Jean Teulé, c'est ce gars avec une bonne ganache et des drôles de chemises qui apparaissait dans l'émission de Bernard Rapp "L'assiette anglaise". Oui oui, ça ne nous rajeunit pas ! Il est né en 1953 à Saint-Lô. Il est l'auteur d'une douzaine de roman dont le dernier "Mangez-le si vous voulez" vient de paraitre. En plus d'avoir reçu quelques prix et une critique très positive, "Le Montespan" est un succès d'édition.



En général, quand on cite le nom "Montespan", on pense tout de suite à la favorite de Louis XIV. Le roman se penche lui sur son mari. Passionément amoureux de sa femme avec laquelle il s'adonne volontiers à des corps à corps, le Marquis de Montespan voit celle-ci aller de plus en plus souvent à Versailles où, semble-t'il, le monarque n'a d'yeux que pour elle. Le marquis est fier de l'intérêt que Louis XIV porte à sa femme et pousse celle-ci à aller à la cour autant qu'elle le souhaite, loin de se douter de ce qu'il l'attend.

Et c'est bien par hasard qu'il apprends que le Roi a fait de la Montespan sa maitresse. Alors que tout le monde le félicite de l'honneur qu'il lui est fait ( car avoir sa femme comme favorite du roi est le meilleur de voir son train de vie changer), le marquis, lui, ne l'entend pas de cette oreille. Ce qu'il veut, lui, c'est retrouver sa Françoise. Et il va tout faire pour tenter d'y arriver, se rendant ridicule devant le tout-Paris.



Louis XIV, lassé de ses démonstrations d'humeur, va essayer de l'amadouer en réintegrant son nom qui était en froid avec la cour, en lui donnant des charges très lucratives. Mais Montespan n'en fait qu'à sa tête. Il va jusqu'à provoquer le roi, affront suprème, devant sa cour. Il devrea s'exiler en Espagne pour ne pas être "encachoté".

De retour en France, au lieu de se calmer et d'accepter les ponts d'or que lui offre le roi, et alors qu'il est à la limite de la banqueroute, le marquis de Montespan continuera à se faire remarquer par son refus d'obeir au roi et par ses provocations d'adolescent. La seule chose qu'il veut, c'est sa femme, même s'il a des preuves que celle-ci ne souhaite pas réintegrer le ménage et fait preuve de beaucoup de zèle dans son rôle de favorite.

Jean teulé nous offre là un roman fort agréàble à lire. Très bien écrit, ce roman possède une verve et une truculence rare. Jean Teulé mèle habilement la grande Histoire de France et les petites histoires de l'aristocratie, de la cour, des courtisans. On sent un grand travail de documentation. Les personnages sont très attachants et le roman se lit presque d'une traite tellement on est happés par le récit et par l'humour déjanté de Jean Teulé. Vous l'aurez deviné, ce livre m'a énormément plu et je vous incite à vous jeter dedans. Surtout qu'il vient de sortir en poche.

Et ensuite, s'il vous a plu, jetez-vous immédiatement dans l'oeuvre de Michel Folco (voir plus bas).