mercredi 23 avril 2014

"Confiteor", de Jaume Cabré.

 Voici un énorme pavé de plus de 800 pages que l'on m'a recommandé. Jaume Cabré est un écrivain et scénariste espagnol né en 1947 à Barcelone, de langue catalane. Il a écrit une vingtaine de romans et essais. "Confiteor" est son dernier roman, paru en 2011.

"Confiteor" est un roman dense, atypique et difficile à résumer. Adrià Ardèvol est le personnage central du roman. On découvre rapidement qu'il en est le narrateur puisque ce sont ses confessions. Adrià est un enfant particulièrement doué. Son père souhaite faire de lui un érudit et sa mère souhaite qu'il devienne un grand violoniste. Grandissant dans ce foyer étrange où l'amour n'a pas de place et où son père règne, Adrià a pour amis deux jouets, un cowboy et un indien.  


Peu à peu, Adrià va découvrir que son père, propriétaire d'un magasin d'antiquités ne s'est pas fait que des amis en récupérant des objets de grande valeur de façon pour le moins douteuse. Notamment ce fameux violon, un Storioni d'une valeur inestimable, qui va être le fils conducteur du récit.

Très surprenant, cette histoire parait complètement décousue tellement on change de lieux, d’époques et de personnages au cours d'un même chapitre et même d'une phrase. Cela vient du narrateur, Adria alors un vieil homme, dont la mémoire s'enfuit de plus en plus vite et qui écrit dans l'urgence son histoire. Le récit est ainsi très saccadé, surtout dans la première moitié de l'histoire. Adrià mélange son histoire et celle des différents personnages ayant un lien avec l'histoire du Storioni. On voyage ainsi en Espagne, en Italie, en Allemagne, en France à travers diverses périodes de l'histoire, notamment la seconde guerre mondiale et l'inquisition.


Je reste un peu déçu par le roman malgré un souffle incroyable. Si la forme parait rébarbative pendant quelques deux cent pages, les explications et l'avancée de l'histoire nous permettent de recoller les morceaux du puzzle. Mais je trouve que l'histoire traine en longueur et que certains personnages sont en trop. De plus, la ponctuation (ou le manque de ponctuation par moment) m'a dérangé.


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