lundi 15 décembre 2008

"Petits suicides entre amis", d'Arto Paasilinna

Ne connaissant pas encore cet écrivain, j'ai acheté son roman "petits suicides entre amis" un peu au hasard (comme souvent) et un peu aussi grâce au titre. Arto Paasilinna est né en 1942 en Laponie finlandaise et a déjà quelques romans à son actif.

Le sujet est simple et original. Je l'explique sommairement pour ne pas dévoiler la fin : deux personnes cherchant à se suicider se rencontrent sur les lieux qu'ils avaient choisi pour le faire au même moment. Ils se mettent donc à discuter des raisons qui les poussent à ce geste ultime et sympathisent. Ils décident donc d'ajourner leur décision de se donner la mort.

Tout en discutant, ils se rendent compte que beaucoup de finlandais ont des tendances suicidaires. De fils en aiguille, il leur vient à l'idée que si une association regroupant des personnes voulant se donner la mort se créait, cela permettrait de donner de bons conseils aux autres pour arriver à ses fins, cela permettrait aussi de pouvoir négocier des prix sur des testaments de groupe, sur des produits funéraires, etc...


Ils passent une annonce dans un journal pour demander à des personnes qui seraient suicidaires de les contacter et de ne pas passer à l'acte tout de suite. Au vu du nombre phénoménal de réponses obtenues, ils veulent agir rapidement. Nos deux amis décident alors d'organiser une conférence sur le suicide.

A la suite de la conférence, bon nombre de candidats au suicide décident de ne pas se séparer tout de suite, mais au contraire d'organiser un grand suicide collectif qui aura de "l'allure". S'ensuit alors une longue chevauchée à travers la Finlande avec moultes mésaventures, façon "road movie".


Le rythme du livre est assez entrainant. L'idée de départ est originale et décalée à souhait. Ce roman est très facile d'accès. L'écriture est d'une simplicité absolue et pêche peut-être même un peu par son manque de souffle. Les personnages, qui nous sont présentés de façon sommaire auraient mérité certainement plus de profondeur. On s'attache finalement assez peu à eux. Ce livre se lit très rapidement et vous fera sans doute passer un bon moment.

Au final, rien de bien transcendant. Si je devait résumer en trois mots, je dirais : sympathique sans plus. Si vous voulez du vrai roman déjanté, orientez-vous plutôt sur les bouquins de Jasper Fforde ou sur l'excellent roman "Le bonheur, marque déposée" de Will Ferguson.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonsoir,
Je suis passé par hasard sur ton blog en faisant une recherche Google pour Marillion dont je suis fana depuis 83. Et ai bcp apprécié ta critique de Clutching at Straws.

N'ayant pas trop de temps ce soir, je repasserai plus tranquillement la semaine prochaine. Et, dans la série "écrivain Finlandais, hormis si tu connais déjà, je te suggère Mika Waltari. C'est du bon.

A++ et bonne continuation pour ton blog.
Guy

Vincent Demoule a dit…

Bonjour Guy,
Je note le nom de cet écrivain pour une lecture ultérieure.
Je suis moi-même un passionné de Marillion version Fish.
A bientôt
Vincent