mercredi 8 février 2012

"La bête qui meurt", de Philip Roth.

La sortie d'un livre de Philip Roth est toujours un événement. Il est un des piliers de la littérature américaine. Né en 1933 à Newark aux États-Unis, il est l'auteur d'une trentaine de romans et a remporté quasiment autant de prix littéraires. "La bête qui meurt" a paru en 2003, en 2006 pour sa traduction française. On y retrouve David Kepesh, un professeur de littérature qu'on a découvert dans deux romans : "Le sein", et "Professeur de désir". 

David Kepesh a aujourd’hui 70 ans et le récit est celui qu'il fait à un de ses amis. David se sent vieillir, il voit la décrépitude de son corps, il est "la bête qui meurt". Il revient quelques années en arrière et raconte comment son prestige en tant que professeur et sa petite notoriété due à une émission sur une télévision locale lui permettent régulièrement d'avoir des relations avec ses étudiantes. Et plus particulièrement, huit ans auparavant, il fait la rencontre de Consuela Castillo, une exilée cubaine dont la beauté très charnelle le stupéfie. Alors qu'il s'évertue habituellement de rester sur le terrain  sexuel pur, il tombe éperdument et ridiculement amoureux de Consuela, qui a 38 ans de moins que lui.Il découvre alors les affres de la douleur, du manque amoureux, de la jalousie.




Philip Roth nous livre un roman avec une partie d'autobiographie sans concession. Il décrit avec precision, voir avec indécence certaines des pratiques sexuelles de David Kepesh. Il nous parle de la dégradation physique due à la vieillesse.

Le roman est très court, environ 150 pages. Le style est très direct. L'utilisation de la première personne accentue d'une part le coté assez cru du roman, et d'autre part l'aspect autobiographique du roman. On a connu Philip Roth dans un ton beaucoup plus sobre. Ce n'est pas, et de loin son meilleur travail. Et même si le propos du livre est intéressant, l'ensemble semble assez brouillon et aurait mérité peut-être un développement un peu plus important.

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