mercredi 12 juin 2013

"Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" de Mary Ann Shaffer.

Paru en 2008 aux États-Unis et en 2009 en France, ce livre ne m'avait jamais tapé dans l’œil jusqu'à maintenant. Sans doute le titre un brin trop accrocheur. Et puis, vu l'ampleur de l'engouement de la blogosphère pour ce roman, j'ai décidé de le lire, ne serait-ce que pour savoir de quoi il retrourne.

"Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" a été ecrit à quatre mains en partie car l'auteure, décédée en 2008 était trop faible sur la fin pour en terminer la rédaction. C'est sa nièce, Annie Barrows, qui l'a aidé à en terminer la rédaction. Mary Ann Shaffer est née en 1934 aux Etats-Unis. Elle n'aura donc pas connu le succès qu'a rencontré son ouvrage.


"Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" est un roman épistolaire. Il s'agit de la correspondance d'un écrivaine anglaise, Juliet Ashton, au sortir de la seconde guerre mondiale. Un recueil des chroniques qu'a publié Juliet pendant la guerre a obtenu un beau succès et Juliet est maintenant à la recherche d'un sujet pour un roman.

Un hasard va lui faire démarrer une correspondance avec Dawsey Adams, un habitant de l’île de Guernesey. Celui-ci lui explique comment, pendant l'occupation allemande, est né sur l'île un cercle littéraire, "le cercle littéraire des amateurs de tourte aux épluchures de patates de Guernesey". Ce cercle, imaginé uniquement dans le but d'échapper à un contrôle de papiers après l'heure du couvre-feu, va voir le jour pour de vrai.


Juliet, qui entrevoit un éventuel sujet pour son prochain livre, va rentrer en contact ( par courrier) avec chacun des membres de ce cercle littéraire et chacun va lui raconter ses anecdotes, les livres qu'il a lu et sa façon de vivre l'invasion allemande. Juliet va alors décider de rencontrer ses nouveaux amis et se rend sur l'île.

L'idée de départ du roman me parait très judicieuse et je m'attendais à un livre beaucoup plus fourni et littéraire. Sur la forme en elle-même, je reste dubitatif. Si cela confère de l'originalité au roman, je pense que le fait de l'avoir construit uniquement sur la forme épistolaire lui donne aussi des limites, notamment dans l'approfondissement du caractère des personnages.

J'ai lu ce livre plutôt assez vite mais je me suis tout de même heurté à deux choses qui m'ont parues rébarbatives. Tout d'abord, le nombre de personnages avec lesquels correspond Juliet est trop important et m'a fait mélanger tout le monde au bout d'un moment. Et ensuite, la fin qui est un peu tirée par les cheveux où tout est bien qui finit bien.

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