lundi 23 janvier 2012

"La petite fille de Monsieur Linh", de Philippe Claudel.

Ça faisait déjà un petit bout de temps que j'avais ce livre dans ma pile à lire. J'aime beaucoup Philippe Claudel, mais le titre et le peu d'épaisseur du bouquin m'ont fait repousser le moment de l'ouvrir. J'avais beaucoup aimé "Le rapport Brodeck" et surtout "Les âmes grises". Tous les livres de Philippe Claudel sont des best-sellers et traduits en de nombreuses langues. Il a publié dix romans, des recueils de nouvelles, a obtenu plusieurs prix littéraires dont le Renaudot pour "Les âmes grises" et a réalisé deux films dont "Il y a longtemps que je t'aime" pour lequel il a obtenu le César du meilleur premier film.

"La petite fille de Monsieur Linh" est un roman court. Très très court : 150 pages, écrites en très très gros, avec de très très gros interlignes. On est à la croisée du roman et de la nouvelle. Ce roman à la troisième personne raconte l'histoire de Monsieur Linh, qui a fui son pays en guerre, après avoir perdu son fils et sa femme suite à l'explosion d'une bombe dans une rizière. Monsieur Linh n'est pas seul : il tient dans les bras Sang Diû, sa petite fille de dix mois, mystérieusement rescapée dans l'explosion. Le narrateur ne nous donne pas d'indication sur le pays d'accueil (ça pourrait être la France), ni sur le pays d'origine de Monsieur Linh ( le Vietnam ?), ni sur l'époque où l'on est. Monsieur Linh est pris en charge par un centre de réfugiés.




Alors qu'il prend le plus grand soin de sa petite fille, il sent que les autres résidant du centre le regarde bizarrement. Monsieur Linh est très craintif mais décide tout de même de sortir se promener hors du centre. En s'asseyant sur un banc, il fait la connaissance de Monsieur Bark. Ils sympathisent malgré un obstacle majeur : ils ne parlent pas la même langue. Chaque jour, il vont se retrouver par un accord tacite sur ce même banc. Jusqu'au jour où Monsieur Linh va devoir quitter le centre d'accueil pour réfugiés et être loger dans une étrange grande maison. Monsieur Linh va alors tout faire pour retrouver son ami Monsieur Bark.

Philippe Claudel a écrit ce livre dans un style très différent de ses autres romans. Tout y est très épuré, très simple, voire candide. Aucune description, aucun portrait, aucune indication de lieu, d'époque. Ce n'est pas ce que j'aime habituellement, mais ça donne un style non dénué de poésie. L'histoire est jolie, la fin est surprenante même si avant le dénouement, on commence à avoir une idée de ce qui va arriver. Le livre se lit en deux heures maximum. Dans l'ensemble, ce conte est assez agréable à lire. Personnellement, je préfère les livres beaucoup plus épais avec des personnages profonds, mais j'ai apprécié la lecture.

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