lundi 9 janvier 2012

"Sale mec"

Hollande aurait dit de Sarkozy que c'est un sale mec devant des journalistes lors d'un déjeûner au restaurant. Whaou ! L'affaire du siècle ! La droite toute entière ( Morano en tête, c'est dire le niveau ) est outrée, oubliant les Chamallow, Babar et autres noms d'oiseaux dont ils ont affublé Hollande. Putain ! La France crève la dalle, y'a 5 millions de chômeurs, on va droit dans le mur et des membres du gouvernement passent trois jours à commenter un jugement somme toute bien gentil sur Sarkozy. J'invite le gouvernement et l'UMP à aller écouter ce qui se dit de Sarko dans la rue... Nadine Morano est rattachée au Ministère du travail. Il doit y avoir quelques piles de dossiers à régler sur son bureau, en ce moment ! Elle passe son temps à dire des conneries, à se faire moucher par des journalistes ou des comiques à la télé et à la radio.

Mais je me disperse. Je voulais m'arrêter sur cette histoire de "Sale mec" pour une autre raison. Tout le monde commente la conversation mais personne n'est choqué par le fait que les hommes politiques et les journalistes mangent ensemble au resto. Ça me semble pas très bon pour la démocratie et ça confirme ce que je pense depuis longtemps : on a quasiment plus de journalisme en France. Comment voulez-vous être un tant soit peu critique avec quelqu'un quand vous venez de descendre une bouteille de Chablis avec cette personne la veille ? Les journalistes sont devenus des attachés de presse. Quand on a un message à faire passer, on siffle un journaliste qui fera le messager. Les journaux font faillite les uns après les autres. La faute à qui ? Y'a rien à lire dans les journaux qui ne soit déjà en ligne. Plus d'enquêtes, plus d'investigation. Ça me rend malade de regarder un journal télévisé, surtout sur TF1 ou France 2 : la moitié est consacrée à la promotion de tel ou tel film, pièce de théatre, disque, concert...


Bref, j'ai bien l’impression qu'on nous prend pour des cons. Hollande veut qu'on parle un peu de lui. Un petit repas au resto avec des journalistes pas trop regardants sur la déontologie. Y'en a bien un dans le lot qui dira ce qu'il s'est dit en "off" pour pouvoir vendre quelques exemplaires de plus de son canard sans trop se fatiguer la couenne. Le tour est joué.

Moi, ça me gêne, que la presse ne soit pas plus indépendante. Et dernière chose : qui a payé le repas ?

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