lundi 2 janvier 2012

"Sous le règne de Bone", de Russel Banks.

Petit à petit, je continue de découvrir l’œuvre de Russel Banks, assurément un grand de la littérature américaine. Après "Hamilton Stark" que j'avais trouvé plûtot moyen, "De beaux lendemain", que j'avais aimé et "Affliction", que j'avais trouvé particulièrement excellent, voici donc "Sous le règne de Bone", considéré par beaucoup comme un roman majeur de l’œuvre de ce romancier. Russel Banks est né en 1940 dans le Massachusetts. Il est l'auteur de 16 romans ou recueils de nouvelles. "Sous le règne de Bone" a paru en 1996 et beaucoup de critiques à l'époque ont comparé ce roman avec le "Huckleberry Finn" de Mark Twain.

L'histoire, c'est Chappie qui la raconte. Chappie est un adolescent américain de quatorze ans pour qui rien ne va plus : il ne va quasiment plus à l'école, fume de plus en plus d'herbe, vole de l'argent notamment à ses parents pour se la payer. Qui plus est, son beau-père est violent et a des tendances pédophile. Il quitte donc le domicile familial et se met à naviguer de squat en squat, en compagnie de son ami Russ. Présumé mort après l'incendie d'un squat qu'il partageait avec des bikers marginaux, Chappie va renaitre sous le nom de Bone (Os en anglais, dû à un tatouage qu'il a). Après de multiples aventures, Bone va faire une rencontre essentielle : I.man, un vieux rastafari qui va devenir son guide le conduire à la Jamaïque où il va essayer de retrouver son vrai père.




Ce roman oscille entre le roman initiatique et le road movie. La narration à la première personne nous permet de découvrir la psychologie du personnage principal et son évolution dans sa construction en tant qu'adulte. Plusieurs grands sujets abordés sont très importants pour Russel Banks, comme la pauvreté, la difficile lutte des gens pauvres pour s'en sortir, et la Jamaïque où il a vécu.

Ce roman est effectivement très ambitieux. Le style est vivant et la psychologie des personnages est maîtrisée. Russel Banks réussi une fois de plus à nous décrire cette Amérique des laissés pour compte. Il y a deux grandes parties dans ce roman : la partie américaine et la partie jamaïcaine. J'ai trouvé que la deuxième partie avait quelques longueurs. Mais dans l'ensemble, un roman fort. Dans un style différent, j'ai tout de même préféré son roman "Affliction".

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