lundi 26 mai 2014

"Le Liseur du 6h27", de Jean-Paul Didierlaurent.

 Voici un livre dont on entend beaucoup parler. Succès d'édition quasiment assuré avant même sa parution, droits vendus dans plus de 25 pays, le cinéma intéressé... un véritable conte de fée pour son auteur, Jean-Paul Didierlaurent, dont c'est le premier roman. Né en 1962 dans les Vosges, cet ingénieur chez Orange était un habitué des prix avec ses nouvelles et c'est un roman très court qui le révelle au grand public.

Guylain Vignolles est un personnage un peu falot. Son nom lui a valu beaucoup de moqueries après qu'un enfant lui a découvert une contrepèterie, vilain Guignol. Passé maître dans l'art de se faire discret, Guylain est célibataire et partage sa vie avec un poisson rouge. Tous les jours, il se rend dans une usine où il exerce un métier qu'il déteste : pilonneur.


Il est responsable de l'énorme machine que l'on gave de livres invendus, qui les découpe, les écrase, les broie, les mâche et qui recrache une sorte de pâte avec laquelle d'autres livres seront produits. Mais Guylain a un petit secret, toutes les fins de journée, alors qu'il s'occupe de l'entretien de la féroce machine, il sauve quelques feuillets dont elle n'a pas voulu et les glisse sous ses vêtements. Et tous les matin, dans le RER de 6h27, sur son strapontin, il sort ces quelques feuillets, et il en fait la lecture à haute voix au passagers, lesquels attendent avec impatience ces passages issus d'un roman, d'un livre de recettes ou de jardinage ou d'un recueil de poème...


Un matin, alors qu'il est dans le RER, il trouve une clé USB. Après avoirs lu les documents qu'elle contenait, le journal d'une dame-pipi, Guylain décide d'en faire la lecture à haute voix et surtout de partir à la recherche de son auteur.

Lu dans la journée, ce roman m'a un peu laissé sur ma faim. Partant d'une idée très originale, il aurait certainement mérité un développement plus important. Les personnages sont certes pour le moins hauts en couleur, mais il sont également enfermés dans leur case : les méchants sont méchants et les gentils sont...gentils. Un peu trop de bons sentiments à mon goût, je l'ai trouvé par moment à la limite d'un Marc Lévy. Mais il faut aussi lui reconnaître une bonne dose de fraîcheur et un sentiment de bien-être lors de la lecture.

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