lundi 19 décembre 2011

"Absurdistan", de Gary Shteyngart

Voici un auteur que je ne connaissais pas. Gary Shteyngart est un auteur américain né à St Petersbourg ( et oui !) en 1972. "Absurdistan" est son deuxième roman. Le personnage principal, Micha est le fils d'un défunt baron de la mafia russe. Micha à fait ses études aux Etats-Unis mais les activités de son papa, accusé de meurtre, l’empêchent d'y retourner. Micha traine donc son ennui en Russie entre fainéantise, repas gargantuesques, soirées alcoolisées. Plutôt couard, lâche et geignard, Micha aimerait retourner aux Etats-unis, surtout que Rouenna est restée là-bas. Ex-prostituée qu'il entretien, celle-ci a de plus une relation avec son professeur d'atelier d’écriture. Micha décide donc de retourner aux Etats-unis et pour cela, il doit changer de nationalité. Il passera donc par la Belgique, où des nouveaux papiers l'attendront. Mais les choses ne vont pas se dérouler comme prévu et Micha va se retrouver en Absurdistan, une république du Caucase créée de toutes pièces par des multinationales du pétrole. Et va même être enrôlé dans une guerre civile.



Ce roman avait, à priori, tous les ingrédients pour me plaire : une vraie originalité de l'histoire, des personnages décalés et attachants, un style truculent et ironique. Et tout commençait même plutôt bien. Gary Shteyngart nous crée une atmosphère particulière, nous présente des personnages non stéréotypés et on se prend à dévorer littéralement ce roman. 

On ressent une jubilation dans l'écriture. Mais, hélas, pour ma part, j'ai trouvé que cela s'épuisait dans la deuxième partie du roman, qui se veut une critique des méthodes des multinationales dans les pays où elles ont des intérêts, et des dérives capitalistiques. Mais le tout retombe un peu à plat. La faute à un roman que je trouve peu maitrisé dans sa deuxième moitié. On a l'impression que l'auteur découvre où il veut aller en même temps que nous et que tout est un peu tiré par les cheveux et décousu. Dans l'ensemble, même si ce roman est correct, je suis d'autant plus déçu, au final, que la première partie m'avait semblé intéressante.



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