vendredi 30 décembre 2011

"La Jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler", de Michel Folco.

La sortie d'un livre de Michel Folco est toujours pour moi un  petit évènement pour deux raisons : tout d'abord parce qu'en moyenne, il sort un livre tous  les 5 ans, et ensuite parce qu'il est l'auteur d'un des livres que j'ai le plus aimé et que j'ai déjà relu au moins trois fois : "Dieu et nous seuls pouvons : Les Très-Edifiants et Très-Inopinés mémoires des Pibrac de Bellerocaille. Huit générations d'exécuteurs" qui a été adapté de façon malheureuse au cinéma par Christian Fechner sous le titre " Justinien Trouvé ou le Batard de Dieu". Donc, une grande attente, surtout que son précédent roman, "Même le mal se fait bien" était particulièrement réussi. Michel Folco est né en 1943 à Albi.

Là, pour "La Jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler", Michel Folco se lance dans un projet ambitieux : conter la genèse, la jeunesse et l'adolescence d'Adolf Hitler. Je dis "ambitieux" parce que plusieurs écrivains se sont déjà essayé à ce sujet et surtout parce que Michel Folco a une écriture plutôt drôle et truculente, ce qui parait pour le moins en contradiction avec le sujet.

Comme souvent dans les romans de Michel Folco, il y a un savant mélange de réalité historique et de fiction. Tout sur les origines quelques peu confuses d'Hitler, sur son histoire, sur certaines de ses rencontres sont véridiques. Par contre, certaines situations, certains personnages et les dialogues sont, eux, directement issus des circonvolutions du cerveau de Folco




Dans l'ensemble, je trouve que c'est un bon livre, mais j'ai été tout de même sacrément déçu. On sent Michel Folco beaucoup moins à son aise dans ce roman "entre-deux styles" que dans ses productions habituelles. Beaucoup moins d'invention, d'originalité, de truculence... Le sujet a déjà été traité maintes fois.

Je conseillerais à ceux qui veulent connaître Michel Folco de se lancer en priorité dans son premier roman " Dieu et nous seuls pouvons" ou dans "Même le mal se fait bien". Si c'est le sujet de la jeunesse d'Hitler qui vous intéresse, je vous conseillerais plutôt un roman d'Éric-Emmanuel Schmitt : "La part de l'autre", qui, à mon sens, a été beaucoup mieux traité.

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