mercredi 28 décembre 2011

"La Femme de hasard", de Jonathan Coe.

J'ai toujours eu de l'admiration pour les éditeurs qui dénichent de nouveaux talents. Et il faut bien reconnaître que des fois, il faut sacrément avoir du flair. Autant celui qui a découvert john Irving en lisant "Liberté pour les ours !" a eu un petit boulot bien pépère, autant celui qui a décelé un futur grand de la littérature anglaise en lisant "La femme de hasard" doit être un descendant d'Elisabeth Teyssier de Nostradamus

Car talentueux, Jonathan Coe, auteur britannique de 50 ans l'est assurément. Son deuxième roman, "Une touche d'amour", commencera à le démontrer. Mais c'est avec son quatrième roman, "testament à l'anglaise" que Coe entrera dans la cour des grands. Donc, encore bravo donc pour la personne qui a découvert Jonathan Coe ( et bonne chance, il en faut !).



"La femme de hasard", c'est l'histoire de Maria, une étudiante sans goût, sans volonté, sans désir. Sa vie est monotone : elle ne recherche pas le bonheur, elle est indifférente à tout et incapable de prendre une décision. Bref, elle va subir sa vie au gré des hasards. Le style du livre ressemble un peu au thème : terne, sans relief, on a du mal à s'attacher à notre héroïne. Le roman est assez court et pourtant il est largement assez long... En plus, Jonathan, parle de temps en temps directement au lecteur, ce qui est un peu olé-olé quand on maîtrise si peu sa prose. La fin me semble particulièrement bâclée.


Bon, je pense que vous aviez deviné : je n'ai pas aimé. Mais attention, Jonathan Coe est un formidable écrivain et je vous conseille très vivement d'essayer "Testament à l'anglaise", "La maison du sommeil", "Bienvenue au club" ou "Le cercle fermé".  Vous devriez aimer si vous aimez Julian Barnes, William Boyd, TC Boyle, Barbara Kingsolver, David Lodge ou Brady Udall.

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