lundi 1 octobre 2012

"Toutes les familles sont psychotiques", de Douglas Coupland.

Voici un livre que j'ai acheté par hasard, certainement attiré par le titre et la couverture jaune. Douglas Coupland est un écrivain canadien, né sur une base de l'OTAN en Allemagne en 1961. Dès son premier ouvrage, "Génération X" publié en 1991, il rencontre le succès dans les pays anglo-saxons. Celui-ci ne sera publié en France qu'en 2004. "Toutes les familles sont psychotiques", également publié en France en 2004, est son septième roman. Il a un site internet plutôt réussi mais uniquement en anglais : www.coupland.com.

Il est difficile de raconter l'histoire de "Toutes les familles sont psychotiques" tant celle-ci est farfelue. La famille Drummond est pour le moins singulière. Elle doit se retrouver au complet pour un événement : le départ dans l'espace de Sarah. Sarah, la surdouée des enfants Drummond va en fait devenir la première cosmonaute handicapée à partir dans l'espace. Ce qui devait devenir une occasion pour cette famille  pour le moins décalée de retrouver un semblant de cohésion va surtout mettre en avant la difficulté de chacun de ses membres à être "normal".



Il manque une main à Sarah car Janet, sa maman, a pris des médicaments contre la nausée pendant sa grossesse. Wade, le frère de Sarah, atteint par le virus du sida, a contaminé sa mère à cause d'une balle de fusil qui a traversé son corps avant de se loger dans celui de sa mère. Cette balle de fusil était tirée par Ted, le père de Wade -ancien mari de Janet- quand celui a découvert que son fils avait une liaison avec la jeune et jolie rousse avec qui il a refait sa vie. Quant au troisième enfant Drummond, Bryan,  il a retrouvé une raison de vivre avec Shw. Shw est enceinte et fait croire à Bryan qu'elle veut avorter alors qu'elle est mère porteuse pour un couple pas très net.


Les hommes de la famille, pour des raisons financières, vont être amenés à s'acoquiner à Florian, un milliardaire, à qui ils doivent rapporter une relique très précieuse : la lettre que le Prince William a déposé dans le cercueil de sa mère, Lady Di, lors de son enterrement.

Voilà pour la trame principale de l'histoire. Ça part vraiment dans tous les sens et on ne s’ennuie pas une  seconde. Le tout est rempli d'humour, les dialogues sont savoureux. Ce livre a les défauts de ses qualités : tout est plus ou moins loufoque et donc les situations sembles tout de même peu plausibles et la fin est une succession de grosses ficelles.

Mais on s'amuse vraiment et il faut prendre ce livre dans ce sens-là. Il faut tout de même reconnaitre à Douglas Coupland qu'il n'hésite pas à balancer un regard acerbe sur la société américaine et que derrière ces personnages hauts en couleur, on dépeint aussi des âmes brisées, des destins tragiques et les grands sujets sociétaires sida, alcoolisme, drogue, divorce, adultère...

Plus léger qu'un John Irving ou un T.C Boyle, ce roman de Douglas Coupland vous fera passer à coup sûr un bon moment et j'envisage de lire d'autres de ses livres.

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