vendredi 23 mai 2008

"Falaises", Olivier Adam

Bon, alors là, je suis un peu gêné ! J'ai l'impression que tout le monde à bien aimé le livre...sauf moi. C'est vrai : la critique est plutôt bonne, le livre a été finaliste du Goncourt 2005 et le bouche à oreille a plutôt bien fonctionné, ce qui m'a d'ailleurs fait acheter le livre. Je vais donc rester modeste en disant que j'ai tord et que tous les autres ont raison ( bien entendu, je pense exactement le contraire).

Qu'est-ce qui a bien pu faire que je n'ai pas la même opinion que la majorité des lecteurs sur "Falaises" ? Peut-être l'histoire ? J'ai pas accroché. Non. Elle est située à Etretat, dans un hôtel, aux bord des "falaises" ( Tiens, tiens ! Comme le titre du roman ! C'est vachement bien foutu, tout ça !). Un homme est sur le balcon d'une chambre et scrute les falaises d'où sa mère s'est jetée vingt plus tôt.

Il va se remémorer différents moments clés de sa vie, se demander comment lui est encore en vie et surtout comment il a pu rencontrer une femme « normale » et avoir une fille formidable.


Vous reconnaitrez tout de même que ce n'est pas l'histoire du siècle. On a fait plus original et plus délirant. C'est un peu léger comme synopsis, même pour en faire un film qui serait produit par Luc Besson. Et puis on a tout de même une impression de déjà-vu. Mais bon, soyons sport, dans un bon roman, le style est souvent plus important que le sujet.

Et bien là aussi, pas de quoi en faire tout un fromage. Certes Olivier Adam écrit plutôt bien et certains passages sont assez poétiques, mais je reste un peu sur ma faim. Il y a beaucoup de clichés. J'aurai aimé aussi que l'on connaisse un peu plus profondément les personnages, qu'on s'attache à eux. Peut-être ce roman aurait-il pu être un peu plus épais, plus étoffé sur le passé du personnage principal et sur les personnages secondaires.


Toutefois, je me dois d'être franc sur plusieurs points afin d'être le plus objectif possible :

- Quand je dis que je n'ai pas aimé le roman, j'exagère un peu : j'ai simplement été déçu par rapport à ce que j'en attendais.
- Je suis plutôt amateur de livres un peu plus épais. 186 pages (en version poche, Points Seuil), je considère ça presque comme une nouvelle. Donc même si cela avait été le meilleur bouquin jamais écrit, je serai certainement resté sur ma faim.
- Je continue de jeter un oeil sur ce que fait Olivier Adam car il me semble assez prometteur. Et puis il est jeune (né en 1974). Son roman suivant est sorti en 2007 et s'intitule « A l'abri de rien ».

Le mieux est bien entendu de se faire sa propre opinion. Quelques que soient les goûts littéraires du lecteur, ce ne sera de toute façon pas une perte de temps. Vous l'avez bien compris, on est pas là en présence du navet de l'année 2005 !

Ceux qui ont aimé ce livre pourraient bien apprécier aussi Philippe Besson (en particulier "L'arrière-saison"), Amélie Nothomb, Pierre péju, Philippe grimbert.

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